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Lac-Mégantic: 193000$ pour la défense des syndiqués

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Agence Qmi

2015-01-16 07:00:00

Le Syndicat des Métallos a annoncé avoir récolté 193 000 $ pour aider deux syndiqués de la compagnie ferroviaire MMA à payer leurs frais juridiques dans le cadre du procès à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic...
Le Syndicat des Métallos a annoncé avoir récolté 193 000 $ pour aider deux syndiqués de la compagnie ferroviaire Montreal, Maine & Atlantic (MMA) à payer leurs frais juridiques
Le Syndicat des Métallos a annoncé avoir récolté 193 000 $ pour aider deux syndiqués de la compagnie ferroviaire Montreal, Maine & Atlantic (MMA) à payer leurs frais juridiques
L'ingénieur du train, Tom Harding et le contrôleur de la circulation ferroviaire de qui il relevait, Richard Labrie, pourront profiter de ces sommes pour assurer leur défense.

La divulgation de la preuve est complétée, et c’est le 12 mars prochain que les procureurs devraient fixer la date pour la tenue de l'enquête préliminaire. Même si l'enquête préliminaire a lieu fin du printemps ou au début de l'été, il serait surprenant qu'un procès devant jury puisse se tenir avant les premiers mois de 2016.

Une embûche pourrait par contre occasionner un nouveau délai. C’est que le directeur exploitation de la compagnie ferroviaire Montreal, Maine & Atlantic (MMA), Jean Demaître, qui est aussi poursuivi, n'aura pas droit à l’aide des Métallos puisqu'il ne faisait pas partie du syndicat.

De plus, M. Demaître ne sait pas encore s'il aura droit au service d'un avocat fourni par l'aide juridique. «S'il n'est pas admissible, il devra faire une requête devant le tribunal, a expliqué Me Gaétan Bourassa. S'il perd sa cause, je devrai me retirer du dossier avec les conséquences que ça comporte. Le plus aberrant, c'est qu'au même titre que son collègue Richard Labrie, M. Demaître payait des cotisations syndicales même s'il était un cadre. Les Métallos refusent d'assumer ses frais de défense.»

Il y a huit mois, MM. Harding, Labrie et Demaître étaient arrêtés et comparaissaient détenus sous 47 chefs d'accusation de négligence criminelle causant la mort. Selon la poursuite, ils auraient contribué au déraillement, par omission ou en raison de leurs actions posées lors de l'opération et la sécurisation du convoi.

L'ingénieur du train, Tom Harding, n'a pas activé suffisamment de freins à main sur le convoi de citernes remplies de pétrole et n'a pas fait les vérifications nécessaires avant de le laisser sans surveillance sur la voie à Nantes.

C'est une des nombreuses raisons, selon le Bureau de la sécurité des transports du Canada, qui expliquent pourquoi le train est parti à la dérive. L'enquête préliminaire servira à déterminer si cet élément engage sa responsabilité criminelle face aux tragiques événements. L'entreprise en faillite, la MMA, est elle aussi accusée à titre d'entité morale.

L'avocat de Harding, Thomas Walsh, soulèvera en temps opportun, la faible culture de sécurité entretenue chez MMA et l'aveuglement volontaire dont elle aurait fait preuve selon lui.

«L'enquête préliminaire sera bien choisie pour connaître les noms des dirigeants qui établissaient les procédures d'exploitation, a commenté Me Walsh. C'est autant de leur faute que celle des trois accusés. Cet accident était malheureusement prévisible, il ne cherchait qu'un endroit où survenir.»

Les actions de son client s'apparentent beaucoup plus à l'erreur humaine qu'à de l'insouciance téméraire et injustifiée selon lui.

Comme en septembre dernier, Tom Harding a fait le trajet jusqu'à Lac-Mégantic, même si sa présence à la cour n'était pas requise, jeudi. «Dans la prochaine année il va passer énormément de temps ici pour les procédures, aussi bien s'habituer à la présence médiatique tout de suite. De toute façon, il tient à être ici et ne cherche pas à se défiler», a indiqué son avocat.

Réaction des Métallos

«On sait que la Couronne a mis une équipe de procureurs sur le dossier, a indiqué le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy. C'est une cause qui s'annonce fort complexe. Il est déplorable de constater qu'on mettant d'énergie pour accuser de simples travailleurs alors qu'ils ne faisaient que leur travail. Le gouvernement fédéral n'est nullement inquiété, pas plus que la compagnie ne l'a été.»

Le 6 juillet 2013, un train de la MMA a quitté une gare sans personne à bord et déraillé dans le centre-ville de Lac-Mégantic. Des wagons remplis de carburant avaient explosé, causant un incendie majeur qui a enlevé la vie à 47 personnes.
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