Le blues de l'avocat

Selon le psychologue Martin E. P. Seligman, les avocats seraient 3,6 fois plus sujets à la dépression que les autres. De plus, ils tomberaient plus facilement dans la dépendance vis à vis de l'alcool et des drogues.

Il faut trouver la source de ces comportements dépendants et dépressifs dans la nature même de cette profession, sujette au pessimisme d'après le psychologue.

Les travaux qu'il a effectués ont ainsi démontré que les élèves qui étaient les plus pessimistes, étaient ceux qui réussissaient le mieux en faculté de droit, rapporte The Wall Street Journal.

"Le pessimisme est vu comme un plus pour les avocats, parce que considérer les problèmes comme envahissants et permanents demeurent une composante de la prudence recommandée par cette profession. Une perspective prudente permet à un bon avocat de trouver toutes les failles et les catastrophes qui pourraient intervenir dans une transaction," estime Martin E. P. Seligman.

D'après lui, "la capacité à anticiper la gamme complète de problèmes et les trahisons que les autres ne voient pas, permet aux avocats de s’adapter à ces éventualités hors de l’esprit de son client".

Un bémol toutefois. "Malheureusement, un trait de caractère qui fait de vous un bon professionnel, ne fait pas toujours de vous un être humain heureux", conclut le psychologue.