Le «bourreau de Beauport» veut reculer

Agence Qmi
2013-07-03 07:00:00

Devant ce revirement de situation, la juge Hélène Bouillon n’a eu d’autre choix que de reporter la cause de ce père de famille au 16 juillet, tout en sommant l’accusé d’être représenté par un avocat s’il le désire puisqu’il n’y aurait pas de nombreux reports ni de trop longs délais dans ce dossier qui se trouve devant les tribunaux depuis 2011.
«Avant de quitter le dossier, je tiens à spécifier qu’avant moi, trois avocats ont refusé de défendre la cause de monsieur et qu’au nombre d’heures et de temps que j’ai passé avec lui pour lui expliquer chacun des points, je me qualifie de véritable mère Teresa», a dignement souligné l’avocate de la défense avant de se retirer.
Régime de terreur
Rappelons que le «bourreau» est accusé d’avoir astreint sa femme et leurs cinq enfants à vivre un véritable régime de terreur et de violence depuis leur arrivée au Canada en 2003.
Lorsqu’il a plaidé coupable, il avait non seulement reconnu sa culpabilité à des accusations de voies de fait, voies de fait armées et menaces de mort à l’égard de son ex-conjointe et de leurs enfants âgés de 3 à 13 ans, mais il avait également soutenu devant la juge qu’il voulait simplement éduquer ses enfants comme il avait été élevé dans son pays.
«Dans ma tête, je voulais aider mes enfants à être bons. Mais ici, à Québec, ça ne marche pas de même», avait dit l’accusé, ajoutant qu’il était «très désolé» et qu’il regrettait ses actes.
Selon la preuve présentée, les sévices ont débuté peu après leur arrivée au pays et ils ont perduré jusqu’en mars 2011 lorsque la conjointe du «bourreau» a quitté le domicile familial.
Coups de pied et coups de ceinture
Régulièrement, des corrections étaient infligées à la dame et aux enfants avec l’aide de divers objets, dont une ceinture, une boîte à lunch et une sandale.
Ils ont également été frappés à coups de pied et à coups de poing, en plus d’être giflés, et ce, de façon régulière.
Selon ce qu’avait mentionné la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Valérie Lahaie, lors du plaidoyer de culpabilité, la femme se faisait battre pour à peu près n’importe quoi, par exemple lorsqu’il arrivait de mauvaise humeur du travail.