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LKD tire les leçons de la commission Charbonneau

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Emeline Magnier

2013-10-09 13:15:00

Pour le lancement de sa série de conférences, le cabinet Langlois Krönström Desjardins a choisi de traiter un sujet brûlant d'actualité intéressant tant les juristes que les acteurs du monde de l'entreprise…
C'est mardi dernier, que s'est tenue la première conférence organisée par le cabinet Langlois Krönström Desjardins.
C'est mardi dernier, que s'est tenue la première conférence organisée par le cabinet Langlois Krönström Desjardins.
C'est mardi dernier, que s'est tenue la première conférence organisée par le cabinet Langlois Krönström Desjardins au Centre Sheraton de Montréal, intitulée La commission Charbonneau: leçons de gouvernance pour tous.

350 personnes -- parmi lesquelles des administrateurs de sociétés, des conseillers juridique, des membres de l'association de la construction du Québec et de l'ordre des ingénieurs -- ont écouté attentivement les présentations des conférenciers réunis pour l'occasion.

Et pour ne rien enlever à l'intérêt du sujet, Yves Boisvert, chroniqueur à La Presse et Bryan Myles, du journal Le Devoir ont été conviés à partager leur point de vue piquant sur ce dossier qu'ils suivent de très près. Deux invités surprises qui n'ont pas manqué de faire rire la salle avec leur franc-parler éloquent.

Partage de réflexion

Me Raynold Langlois, associé fondateur du cabinet LKD.
Me Raynold Langlois, associé fondateur du cabinet LKD.
"Je me défends d'enseigner quoique ce soit, je veux faire partager une réflexion", a indiqué Me Raynold Langlois, auteur du rapport exposé lors de la conférence.

L'associé fondateur du cabinet LKD voit dans la Commission Charbonneau une occasion unique d'observer des exemples qui pourraient se produire chez certains clients. Il indique qu'il est utopique de penser que la corruption ne touche que le milieu politique et les entreprises qui traitent des contrats publics.

Citant La Fontaine, l'expert en litige n'a pas manqué d'illustrer son propos: "La peste, ils n'en mouraient pas tous, mais tous en étaient frappés".

L'avocat explique la non-dénonciation des pratiques par la poursuite des intérêts individuels tant pour ceux qui ont posé les actes frauduleux que pour ceux qui sont restés dans le silence. Un constat qui doit conduire à repenser la notion de gouvernance.

Une culture de l'éthique

Pour Me Marie-Geneviève Masson, l'adoption d'un code d'éthique dans une entreprise n'est pas une démarche suffisante pour s'assurer d'une bonne gouvernance.
Pour Me Marie-Geneviève Masson, l'adoption d'un code d'éthique dans une entreprise n'est pas une démarche suffisante pour s'assurer d'une bonne gouvernance.
Pour Me Marie-Geneviève Masson, avocate en litige corporatif et commercial chez LKD, l'adoption d'un code d'éthique dans une entreprise n'est pas une démarche suffisante pour s'assurer d'une bonne gouvernance. "Il faut un code adapté à la réalité de l'entreprise, le tester et le réviser fréquemment", a conseillé la conférencière.

D'après l'avocate, la culture de l'éthique doit être inculquée à tous les niveaux de l'entreprise, les conseillers juridiques devant se comporter en véritable gate keeper.

"En tant que conseiller juridique, nous avons tous des leçons à retenir de la commission Charbonneau. Nous sommes les mieux placés pour détecter et empêcher l'inconduite", souligne-t-elle.

"Mais qu'arrive-t-il quand le corps arrière porte l'argent d'une mallette à une autre et se protège avec le secret professionnel?" a interrogé Brian Myles. Le journaliste n'a pas manqué de rappeler le rôle prépondérant des journalistes dans la mise à jour des faits de corruption et l'institution de la Commission Charbonneau.

Surveillance constante

Rejoignant les propos d'Yves Boivert qui préscrit la surveillance de tous les instants pour lutter contre la corruption, Me Langlois préconise quant à lui la mise en place de mécanismes visant notamment à protéger les dénonciateurs.

"Ça coûte plus cher de guérir que de prévenir", souligne l'avocat qui ne pense pas que les manquements à l'éthique soit plus répandus au Québec qu'ailleurs.

Les lois actuelles et le Code criminel sont selon lui assez sévères, il s'agit plutôt de trouver les moyens de les faires respecter. "La crainte est le début de la sagesse", conclut-il.

Les deux prochaines conférences organisées par Langlois Krönström Desjardins porteront sur la vie privée et la diffamation sur les réseaux sociaux, et sur la fraude d’un employé, et se tiendront respectivement en novembre et décembre prochains.
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