Cette semaine, un dossier explosif pour McMillan, Fasken Martineau DuMoulin fait un tour au pénitencier, Wal-Mart s’inquiète, Heenan Blaikie regarde la mort en face et le frère d’une vedette de la Commission Charbonneau se lance dans le lobbying.
Un gros cabinet est en terrain miné
Emanuel Montenegrino associé chez McMillanK&L pensait avoir fait une bonne affaire en acquérant en 2005 pour 28,5 millions de dollars 546 acres de terrain autour de la ville touristique de Vernon en Colombie-Britannique. Ce que le groupe immobilier de Vancouver ne savait pas, c’est que la Défense Nationale a utilisé le site comme champ de tir au cours de la dernière guerre mondiale et que le terrain est encore jonché de mines et d’obus. Pour corriger cette situation, K&L a retenu les services de Me Emanuel Montenegrino, associé au cabinet McMillan (Ottawa) pour convaincre les responsables de la Défense Nationale de nettoyer le site, un chantier de plusieurs millions de dollars, même si le ministère n’en a jamais été le propriétaire.
Fasken veut ouvrir les portes du pénitencier
Philip G. Turi, avocat chez Fasken MartineauShaw industries a un gros problème. Un des plus importants fabricants de tapis en Amérique du Nord ne peut vendre certains de ses produits au Canada car ils sont fabriqués dans des prisons fédérales et l’accord de libre-échange interdit l’utilisation de main d’œuvre pénitencière. La société qui appartient au milliardaire Warren Buffet a donc chargé Fasken Martineau DuMoulin de convaincre les décideurs de Finances Canada et de Sécurité publique Canada d’établir un partenariat États-Unis-Canada pour encadrer l’industrie des produits fabriqués en prison. C’est l’avocat Philip G. Turi du bureau torontois de Fasken qui est chargé de ce dossier.
Wal-Mart a une phobie des grèves
William J. PristanskiQu’est-ce qui tient les dirigeants de Wal-Mart Canada éveillés le soir? Des arrêts de travail dans les ports de l’Ouest canadien, par où transitent une partie des 27 milliards de dollars de produits que Wal-Mart importe annuellement de Chine. Le détaillant charge donc la firme Prospectus Associates de travailler avec Transports Canada pour prévenir cette situation. L’ancien assistant de Brian Mulroney, William J. Pristanski pilote ce dossier chez Prospectus.
Pas d’assurance funéraire pour Heenan Blaikie
Stéphanie Normandin, avocate chez Heenan BlaikieLa vente d’assurance funéraire est interdite au Québec depuis 1974 suite à des abus répétés par certains assureurs et Heenan Blaikie entend bien maintenir cette situation. Espaces Memoria qui possède un réseau de 11 complexes funéraires sous la bannière Alfred Dallaire mandate le cabinet juridique pour faire abroger trois articles de la Loi des valeurs mobilières qui rétabliraient la vente d’assurance funéraire s’ils entraient en vigueur et qui feraient de ce produit le concurrent de facto de son programme d’arrangements funéraires préalables. C’est l’avocate Stéphanie Normandinqui travaille sur ce dossier qui prévoit des honoraires jusqu’à 50 000 dollars.
La Commission Charbonneau ne freine pas Dessau
Jean-Pierre Sauriol, président de la firme génie DessauJean-Pierre Sauriol voit grand. L’agenda du président de la firme de génie Dessau prévoit tout un programme de lobbying. D’ici les prochains mois il rencontrera les maires et décideurs de 16 municipalités pour leur présenter des projets de PPP pour la construction et l’entretien d’installations récréotouristiques et ensuite le Ministre responsable de Montréal et celui de l’Éducation, du Loisir et des Sports pour les convaincre de construire un toit ouvrant autoporté au Stade Olympique. Habituellement c’est son frère et collègue Rosaire Sauriol qui s’occupait du démarchage municipal pour Dessau, mais ce dernier a démissionné de son poste après un témoignage sensationnel devant la Commission Charbonneau et avant de faire l’objet de 37 chefs d’accusation de fraude, fraudes envers le gouvernement, complot, abus de confiance, de corruption dans les affaires municipales, de recyclage des produits de la criminalité et de gangstérisme.
Sur l'auteur
Depuis près de 30 ans, Gilles des Roberts alterne entre des postes stratégiques en affaires publiques et des périodes où il assouvit sa passion pour le journalisme. Au grand désespoir de son comptable et de son banquier, il se consacre maintenant au journalisme.
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