Mélanie Joly perd son seul candidat

M. Fortier soutient qu’il ne veut pas contribuer à diviser le vote.

Mme Joly perd ainsi son seul candidat, annoncé officiellement en juin dernier. Malgré le fait que M. Fortier n’avait pas fait part d’un intérêt pour un arrondissement en particulier, il s’agit d’un départ important pour l’aspirante mairesse. M. Fortier possède une solide expérience en politique municipale, ayant été le président du comité exécutif sous l’ancien maire Pierre Bourque de 1998 à 2001.

Malgré ce désistement de taille, Mélanie Joly n'a pas semblé démoralisée par cette nouvelle.

«Il y a plusieurs candidats qui vont se présenter dans différents districts à Montréal, de nouveaux visages comme des visages expérimentés», a dit l'avocate.

«On a déjà une centaine de bénévoles impliqués dans la campagne. Notre site web est en ligne et vous allez pouvoir avoir toute l'information. On a déjà quatre actions bien détaillées pour transformer Montréal. Le débat de vendredi dernier s'est très bien passé, donc notre équipe va bien», a ajouté Mme Joly.

La candidate de 34 ans ajoute que 15 candidats font déjà partie de son équipe. Ils n'ont toujours pas été présentés officiellement puisqu'elle affirme qu’il faut attendre que son parti soit approuvé par le Directeur général des élections du Québec.

Pas une catastrophe

Selon Danielle Pilette, professeure au département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), cette défection n’est pas un coup fatal à la formation de Mme Joly.

«La campagne débute officiellement le 20 septembre, et des candidats peuvent se présenter jusqu’en octobre. Si Mme Joly paraît en retard sur les autres aspirants à la mairie, c’est parce que ceux-ci ont présenté leurs candidats vraiment à l’avance», a expliqué Mme Pilette.

De plus, cette dernière réfute l’argument mis de l’avant par M. Fortier selon lequel la candidature de Mme Joly diviserait le vote montréalais. «Tous les partis divisent le vote dans cette course», a souligné Mme Pilette.

La professeure croit plutôt que c’est le manque de connaissances en ce qui concerne les finances de Montréal dont a fait preuve l’avocate lors du débat de vendredi qui a refroidi les ardeurs de M. Fortier.

- Avec la collaboration d'Emmanuel Delacour