Procès des hockeyeurs à London : la présumée victime poursuit son témoignage

Radio Canada
2025-05-05 12:00:50

Le procès des cinq anciens membres d’Équipe Canada junior accusés d’agression sexuelle entre dans sa deuxième semaine à London en Ontario. La victime présumée est de retour à la barre des témoins aujourd’hui. Dans la première partie de son témoignage amorcé vendredi, E. M. — son identité est protégée par une ordonnance de non-publication — a raconté sa version des événements de la nuit du 18 ou 19 juin 2018, où serait survenu le viol collectif présumé.
Elle a raconté qu’elle s’est rendue au bar où elle a rencontré les hockeyeurs. Elle a indiqué avoir consommé beaucoup d’alcool, au cours de la soirée, à la fin de laquelle elle se sentait assez ivre.
E. M. a également indiqué avoir subi « beaucoup d’attouchements gênants » de la part d’hommes sur la piste de danse. Elle a dit avoir accepté de rentrer à l’hôtel avec Michael McLeod à l’hôtel « puisque (les deux) avaient été proches toute la soirée. Le hockeyeur lui aurait indiqué qu’il voulait s’amuser avec (elle) », a affirmé E. M.
Dans les arguments d’ouverture livrés la semaine dernière, la procureure Heather Donkers a indiqué aux jurés qu’une fois à l’hôtel, E. M. et Michael McLeod auraient eu une relation sexuelle consensuelle, mais que « l’atmosphère de la pièce a changé » lorsque M. McLeod a invité ses coéquipiers à venir dans sa chambre, s’ils voulaient « une relation sexuelle à trois rapidement ».
Michael McLeod, Carter Hart, Cal Foote, Dillon Dubé et Alex Formenton font face chacun à un chef d’accusation d’agression sexuelle en lien avec les événements qui seraient survenus dans la chambre d’hôtel cette nuit-là. Ils ont tous plaidé non coupables au début du procès.
Dans une vidéo présentée en cour la semaine dernière et filmée avec le téléphone cellulaire de Michael McLeod aux premières heures du 19 juin 2018, on voit E. M. affirmer que « tout était consensuel ».
La Couronne a évoqué cette vidéo dans ses arguments d'ouverture, indiquant aux jurés que le consentement avait une définition juridique spécifique dont ils devraient tenir compte dans leur évaluation du dossier.