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Procès du cartel de l'essence : dépôt de deux semaines d'écoutes électroniques

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Agence Qmi

2013-01-22 11:15:00

Le procès des trois accusés dans le cartel de l'essence a repris hier au palais de justice de Sherbrooke. La poursuite a déposé deux autres semaines d'écoutes électroniques.
La semaine dernière, la défense avait surpris tout le monde en demandant l'acquittement de ses clients, faute de preuves. La poursuite a donc choisi de faire entendre des heures d'enregistrement sur la façon de procéder du cartel.

Thomas Walsh a l'impression d'être châtié pour avoir soulevé l'absence de preuve contre sa cliente Linda Proulx - photo TVA Nouvelles
Thomas Walsh a l'impression d'être châtié pour avoir soulevé l'absence de preuve contre sa cliente Linda Proulx - photo TVA Nouvelles
Pour illustrer qu'il y a eu complot pour fixer les prix de l'essence, la poursuite doit déposer des dizaines, voire des centaines de conversations téléphoniques, interceptées par le bureau de la concurrence entre les détaillants et les représentants des pétrolières.

Cette démarche est jugée injustifiée et méprisante par les avocats de la défense.

«J'ai l'impression de faire l'objet d'un châtiment pour avoir osé soulever l'absence de preuve contre mon client, la semaine dernière, a déploré Me Thomas Walsh, avocat de Linda Proulx, l’une des accusés dans cette affaire. C'est un rouleau compresseur. J'ai déjà vu cela, mais jamais avec autant de mépris.»

L'avocat de la poursuite a confirmé qu'il aurait besoin d’environ deux semaines pour faire écouter les échanges téléphoniques.

«Nous n'avons pas les moyens du bureau de la concurrence. Nos clients sont de petits détaillants d'essence et, à l'heure actuelle, les avocats leur coûtent très cher, il ne faut pas s'en cacher, a souligné Me Jean Beaudry, avocat de Michel Lagrandeur, un autre accusé. C'est abusif. On tue une mouche avec une masse.»

Jean Beaudry, avocat de Michel Lagrandeur, explique que son client est un petit détaillant qui n'a pas les moyens du bureau de la concurrence - Photo TVA Nouvelles
Jean Beaudry, avocat de Michel Lagrandeur, explique que son client est un petit détaillant qui n'a pas les moyens du bureau de la concurrence - Photo TVA Nouvelles
Les deux avocats considèrent qu'il s'agit d'un retour en arrière pour les trois accusés, Linda Proulx du Pétro-Canada de Cherry river, pour Michel Lagrandeur du Shell Magog et pour Yves Gosselin, représentant Irving, accusés de complot pour avoir fixé les prix de l'essence entre les printemps 2005 et 2006.

«On ne veut pas les restreindre dans leur preuve, mais on se questionne sur la façon dont ils l'administrent. Ils auraient pu simplement déposer leur gros cartable et par la suite faire part de leurs arguments et attirer l'attention de la cour sur ce qui était important», a fait valoir Me Walsh.
Les deux semaines d'écoutes électroniques seront interrompues, mercredi, par le témoignage d'un expert.
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