Qui remplacera la juge McLachlin ?

Julien Vailles
2017-06-13 15:00:00

Quelques réactions
La ministre fédérale de la justice, Jody Wilson-Raybould, a tenu à saluer « avec un grand regret et une profonde gratitude » la juge McLachlin, qui quitte une fonction « qu’elle en est venue à incarner et même, à définir ». Dans un communiqué, elle indique à quel point celle-ci a été une source d’inspiration pour elle et un chef de file de la magistrature canadienne.
Le gouverneur général du Canada David Johnston a lui aussi rendu hommage à la juge qui a « servi le Canada avec beaucoup de distinction et un grand dévouement ». Il se dit très admiratif de ses réalisations et de son leadership.
Qui remplacera la juge?

Me Julius Grey, associé fondateur de Grey Casgrain, croit que la juge Rosalie Abella devrait l’emporter. « Elle est à mon avis la juriste la plus éminente au Canada », déclare-t-il à Droit-inc.
Pour Me Claude Provencher, de chez Trudel Johnston Lespérance, le choix ne sera pas facile. En fait, on ne peut pas la remplacer, seulement lui succéder, croit-il. Il en profite pour rendre hommage à la juge McLachlin : « En tant que commissaire à la magistrature j'ai eu le privilège, la chance de la côtoyer. J'ai connu une grande dame. Brillante, sensible, empathique, visionnaire. Elle a aussi su exercer un impressionnant leadership sur la Cour. Comme on dit, la barre est haute! »
Une autre possibilité, qui serait néanmoins extrêmement surprenante, serait que le juge en chef ne soit aucun des huit autres juges de la Cour suprême.
Et qui remplacera le remplaçant de la juge?

Par tradition, les autres juges sont nommés comme suit : trois de l’Ontario (actuellement Rosalie Abella, Michael Moldaver et Andromache Karakatsanis), un des maritimes (Malcolm Rowe) et deux des provinces de l’Ouest (Russell Brown et la juge en chef McLachlin).
Vraisemblablement, c’est donc un magistrat de l’Ouest qui accédera au plus haut tribunal du pays. Or justement, en octobre 2016, il s’en était fallu de peu que le premier ministre Justin Trudeau rompe avec la tradition et nomme une juge de la Colombie-Britannique pour remplacer un magistrat des maritimes, rappelait la politologue Chantal Hébert ce matin à Radio-Canada. Finalement, le choix du premier ministre s’était porté sur le juge Rowe, de Terre-Neuve. La raison était que celui-ci voulait choisir une juge autochtone, et qu’il voyait celle-ci en la personne de l’Honorable Mary Ellen Turpel-Lafond, de la Saskatchewan. Cette fois, s’agit-il de la bonne occasion pour elle?
Me Sceptique
il y a 7 ansMerci à Julius pour sa loyauté envers les nôtres.
Anonyme
il y a 7 ansSelon cette logique, tout juriste québécois doit aveuglément appuyer un juge québécois pour le poste peu importe ses opinions. Pas très ouvert comme point de vue.
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansTant que ça ne sera pas Mme Très Colossal, ça me va.
Anonyme
il y a 7 ansSoyez assuré que ce ne sera pas elle.
Anonyme
il y a 7 ansElle est de la mauvaise couleur. Et je ne parle pas de sa peau.
Malheureusement, car ce serait divertissant de la voir etre la chef de la cour, avec ses dissidences à répétition. Un phénomène unique ca. qui mériterait un article et une analyse. Sujet bizarement évoqué nulle part. Elle marque sa dissidence sur les permissions refusées! ce n'est pas rien ca.
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansTrès intéressant.
Pas remarqué, mais là que vous le dites je vais aller faire un tour.
Sedia Stercoraria
il y a 7 ansC'est qui Julius?
Le gars de la passoire à pâtes?
a lawyer
il y a 7 ansWho cares about the opinion from Me Grey? Only Droit Inc. believes his credibility and credentials ...
BN
il y a 7 ansDésolé pour mon ignorance, mais c'est qui Mme Très Colossal?
Anonyme
il y a 7 ansAllez-y.
Cela démontre les limites et risques et aléas des contre-interrogatoires. Encore qu'elle n'a pas brûlé sa carrière à l'évidence.
Minos
il y a 7 ansOn m'a dit qu'elle est bilingue. "issue de la diversité" comme on dit. Plairait à Trudeau pour ça.