Super Samet aux trousses de la Financière agricole

Rene Lewandowski
2012-08-31 11:15:00

“Les requérants reprochent d’abord à la FADQ d’avoir remis en cause l’efficacité du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), un système de protection financière à l’égard de la chute des cours du porc, destiné en premier lieu aux exploitants agricoles indépendants”, peut-on lire dans la requête introductive d’instance, qui sera déposée aujourd’hui au Palais de justice de Québec.
Me Samet tiendra d’ailleurs une conférence de presse à 15H, en face du palais de justice, pour expliquer la position de ses clients.
Le regroupement est mené par Charles Proulx, Simon Marceau et Yvon Brochu.
Plus précisément, ils blâment la Financière agricole pour une compensation trop peu généreuse dans le cadre du Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles. Les prestations ont reculé en raison d'un train de mesures resserrant l'accès au régime.
Le dédommagement offert, présentement de 3,38 $ par porc et 42,01 $ par truie, acculerait des producteurs familiaux à la faillite.
De plus, les calculs du programme d'assurance accorderaient trop de poids aux coûts de production des entreprises intégrées. Leurs dépenses sont plus basses que celles des fermes familiales, parce qu'elles produisent leur propre grain et possèdent parfois un abattoir.
« Une truie qui mange ses petits »

Le troupeau a été liquidé pour 160 000 $, soit moins de la moitié de sa valeur. Sa ferme a été vendue pour 500 000 $, seulement le tiers de sa valeur.
« J'ai tout perdu, a dit M. Marceau. J'ai travaillé 38 ans sur cette ferme et mon garçon a été là pendant 17 ans. Il me reste seulement 35 000 $ de REER. C'est comme si j'étais devenu un assisté social du jour au lendemain. »
« Ça aurait été quoi, a-t-il demandé, de nous allouer 150 000 $ à 200 000 $ pour survivre? La Financière s'est mis la tête dans le sable. C'est une truie qui mange ses petits. »
Pas de réaction de La Financière agricole
« Nous ne commenterons pas parce que la requête n'est pas encore devant la cour, a indiqué la porte-parole Mélanie Fiset. Par la suite, les démarches juridiques auront lieu et nous ne pourrons pas formuler de commentaires. »
Avec l’Agence QMI