Trois procureurs se joignent aux enquêteurs

Bien que les procureurs travaillaient officieusement sur le dossier depuis les jours suivants les tragiques événements, ce n'est que mercredi soir qu'ils ont officiellement rencontré les autorités dans le cadre de l'enquête criminelle qui s'est amorcée il y a un peu plus d'une semaine.

Cette première rencontre se serait très bien passée, selon nos sources.

Les procureurs épauleront les enquêteurs et devront notamment obtenir divers mandats afin de pouvoir, entre autres, accéder aux boites noires du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST).

TVA Nouvelles révélait deux jours après la tragédie que les enquêteurs étudiaient la thèse de la négligence criminelle, en raison notamment de la longue feuille de route de la Montreal, Maine and Antlantic Railways (MMA) qui cumule bon nombre d'accidents.

Le 9 juillet, la Sûreté du Québec a annoncé officiellement qu'elle ouvrait une enquête criminelle.

Depuis, les enquêteurs se sont entretenus avec des employés de la MMA. Des sources ont toutefois affirmé que la compagnie ferroviaire ne collaborait pas autant qu'elle le laisse entendre. Les autorités se seraient souvent fait diriger vers des avocats engagés par l'entreprise.

Au sens de la loi, une entreprise peut être reconnue coupable de négligence criminelle si elle omet «de faire quelque chose qu'il est de son devoir d'accomplir» ou si elle «montre une insouciance déréglée ou téméraire à l'égard de la vie ou de la sécurité d'autrui».

Le déraillement du train de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA) du 6 juillet dernier à Lac-Mégantic a coûté la vie à une cinquantaine de personnes. À ce jour, 42 corps ont été retrouvés dans les décombres et 19 de ces victimes ont été identifiées.