Un livre sur le juge Delisle

La perpétuité. Voilà la peine à laquelle a été condamné le juge Jacques Delisle lorsqu’il a été reconnu coupable du meurtre de son épouse Nicole Rainville le 14 juin 2012.

Il est le premier juge de l’histoire du Canada à être condamné pour meurtre. Un fait de premier plan qui a conduit la québécoise Pauline Cloutier, spécialiste en révélation d’empreintes digitales et technicienne au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale en biologie/ADN et en balistique, à écrire un livre sur ce procès hautement médiatisé. Son titre ? « On l’appelait Monsieur le juge ».

Selon L’Express, ce qui a décidé cette technicienne très expérimentée à écrire sur l’affaire est l’apparition d’un nouvel avocat - Me James Lockyer, il y a un an. Celui-ci a ainsi parlé d’erreurs judiciaires et « mauvaises preuves médico-légales ».

Le lecteur, tel un juré

Au journal, l’auteure originaire de Notre-Dame-de-Bon-Conseil raconte : « Jamais auparavant un juriste ayant atteint les sommets de la magistrature, la Cour d'appel du Québec, n'avait été accusé, puis, condamné pour meurtre prémédité, le crime le plus grave du code criminel. »

Selon elle, le public avait droit à une récapitulation de ce procès avec tous les détails : enquête, témoignages, expertises, plaidoiries et décision finale. Il y a un an, elle se plonge alors dans tous les articles, tweets, émissions et autres informations parues sur l’affaire.

Rappel précis des faits, déroulement, plaidoiries, le lecteur est plongé dans l’affaire. Tel un juré, il se retrouve face à deux thèses : celle de la Couronne, pour qui l’amour et l’argent ont été d’excellents mobiles d’assassinat; et celle de la Défense, qui soutient la thèse du suicide et qui estime le juge Delisle condamné à tort.