Une grave crise interne secoue la Commission des normes du travail

Agence Qmi
2013-05-28 10:59:00

Il considère ces griefs comme du harcèlement psychologique et c’est pourquoi il a déposé une première plainte en décembre 2012.
Selon la plainte, depuis ces dépôts, le directeur général Pierre Côté aurait «tabletté» M. Gaboriault au seul bureau de Sherbrooke lui laissant environ «35 %» de tâche à accomplir, alors qu’il dirigeait aussi le bureau de Trois-Rivières.
Lors des audiences qui ont débuté hier à la Commission de la fonction publique, M. Gaboriault s’est dit victime de conduites vexatoires depuis ces événements. Il demande notamment à son employeur de trouver des moyens afin de «décourager l’utilisation abusive des plaintes frivoles de harcèlement psychologique pour contester le simple droit de gestion».
Impasse
De plus, des employés ont reçu un courriel de la part de Pierre Côté, indiquant que M. Gaboriault avait lui-même «manifesté son intérêt à consacrer tout son temps au bureau régional», afin d’expliquer sa réduction de tâche. «J’en reste sans mot encore aujourd’hui», a relaté M. Gaboriault. Après plusieurs efforts de médiation infructueuse avec son supérieur, M. Gaboriault a décidé d’émettre une deuxième plainte, montrant directement du doigt Pierre Côté pour les conduites vexatoires subies et ses tâches réduites malgré ses compétences.
Luc Gaboriault, qui est en arrêt de travail forcé, a expliqué que sa vie familiale est gravement incommodée par ce moment très difficile.
Tension
Lui qui travaille à la Commission des normes depuis six ans souligne d’ailleurs que jamais il n’aurait imaginé «avoir à déposer une plainte pour harcèlement psychologique aux normes du travail», alors qu’il y travaille.
Déjà, quelques témoins appelés à la barre ont expliqué la tension qui règne dans le bureau des normes de l’Estrie, laissant entendre que deux clans s’étaient formés depuis de nombreuses années.