Reportages

Le droit en tête, la balle au pied

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Nicholas Teasdale

2010-07-13 14:15:00

L'ex-quart-arrière des Carabins de l’Université de Montréal, Marc-Olivier Brouillette, s’est taillé une place dans l’alignement de l’édition 2010 des Alouettes de Montréal. Il veut aussi devenir avocat...
Au quotidien à l’Université de Montréal, la présence du quart-arrière des Carabins dans la faculté de droit ne pouvait pas passer inaperçue.

« C’est vrai, mais j’ai beaucoup aimé mon expérience à l’université. Nous étions divisés en section et ça aide à connaître les gens. Plusieurs professeurs ont fait des commentaires sur ma présence. Entre autres, Jeffrey Talpis était un fan de football et il m’utilisait chaque fois dans ses exemples », se rappelle le joueur des Alouettes.

Des modèles à suivre

À l’université, Marc-Olivier Brouillette a joué sous les ordres de Marc Santerre, fin pédagogue, mais aussi avocat.

Maintenant qu’il fait partie de l’unité défensive des Alouettes, il côtoie le maraudeur Matthieu Proulx, avocat chez Lapointe Rosenstein Marchand Melançon.

Voilà deux sources d’inspiration pour le jeune footballeur.

« Marc a été extraordinaire avec moi. Il m’a aidé à concilier mes études et le football, mais il a aussi répondu à mes questions sur la profession. Là, je joue avec Matt Proulx et je suis heureux de l’avoir comme coéquipier. Il réussit à combiner le droit et le football comme je veux le faire. »

À la lumière de ces exemples, y a-t-il un lien entre le football et le droit?

« Pour moi, c’est avant tout l’importance des règlements, qui égalisent le terrain pour tous les joueurs. Il faut créer des jeux à l’intérieur des règles. Le travail d’équipe est aussi très important. Au football, c’est évident, tu ne peux rien faire seul. C’est pareil quand tu te retrouves avec plusieurs avocats dans un dossier. Il faut savoir travailler ensemble et exercer du leadership quand la situation le commande », résume le porte-couleur des Alouettes.

Du jeu physique au droit des assurances

Avec les Alouettes, Marc-Olivier Brouillette joue en défensive, comme secondeur côté court, ainsi que sur les unités spéciales.

Il passe donc de général à l’attaque à des positions beaucoup plus physiques. La transition se fait-elle naturellement pour l’athlète de 6’0 et 220 livres?

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Marc-Olivier Brouillette
« L’adaptation se fait bien. Ce qui change le plus, c’est que dans les entraînements, comme quart-arrière, il n’y avait pas de contact. Là, disons que c’est différent, mais j’ai toujours aimé le jeu physique », confie celui qui n’utilisait ni la glissade du quart-arrière ni la sortie en touche pour éviter de se faire frapper.

Le futur stagiaire de Robinson, Sheppard et Shapiro à Montréal a terminé son droit en décembre 2009.

Pour réussir sa course au stage et atteindre son objectif de percer au football professionnel, il a dû apprendre la gestion du temps.

« Je me suis fait un plan et j’y ai adhéré. J’avais un horaire strict, mais je ne me plaignais pas parce que je l’avais voulu comme ça. À la mi-session, c’était difficile, parce que les examens tombaient en plein milieu de la saison. Pour la fin de session, j’avais toujours quelques semaines pour me rattraper. »

Pour le reste de sa carrière de joueur de football, il devra combiner la pratique avec une saison de football et un entraînement de 10-12 heures par semaine en musculation et 5 à 7 heures de course à pied.

« Je suis très heureux d’avoir pu trouver un cabinet qui me permet de poursuivre l’expérience football jusqu’au bout. Pour ce qui est de ma carrière en droit, j’aime le droit des assurances et le litige. J’ai hâte de commencer mon stage à la fin de la saison. »

Parions qu’en droit aussi, Marc-Olivier Brouillette saura faire face au jeu physique.
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14 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    Re : Re : ouff
    Oouuhhhh I sense jealousy on behalf of the English muffin.

    Is it because you cant even lift a 10lb dumbell and get looked over by women in favour of guys that have more biceps than you...such as a 14 year old high school soccer player.

    > > Peu importe. Il est vraiment trop sexy!
    >
    > Let me guess: in your mind all he's missing is the barbed wire tattoo?

  2. Cynik
    Cynik
    Je me rattache aux commentaires précédents:

    Mesdames, la maternité est une merveilleuse ( et/ou pénible ) aventure, mais il demeure que c'est "facile" d'y arriver. Qu'on la réalise bien ou qu'on la réalise mal, ça ne prend aucun entraînement et n'importe qui peut le faire.

    Ça prend juste un petit exercice d'environs une heure ( et encore - dans certains cas ça relève du sport extrême, mais dans d'autres, c'est presque totalement passif ) et -paf- la grossesse commence.

    Ce n'est pas comme si devenir mère demandait des années de préparation intensive, avec plusieurs étapes éliminatoires.

    La maternité ( ainsi que la paternité ) - absolument n'importe qui sans problème médical peut y parvenir; même par accident.

    Une fois que c'est parti et que le petit monstre que vous avez commis l'erreur de créer vient ruiner votre vie à jamais, LÀ on pourra parler d'efforts... mais avant, non. Et encore - à la différence d'un truc sportif, si vous vous plantez et que vous êtes totalement nul à être parent, ça vous n'empêchera pas de l'être. Et encore à la différence des trucs sportifs, il n'y a rien d'exceptionnel au fait d'être parent.

    Donc, le sport mérite plus de reconnaissance que la grossesse en milieu de travail pour ces deux raisons

    (1) Le sport est actif et demande un investissement constant, la grossesse est passive, on a qu'à se laisser faire.

    (2) C'est très élitiste de devenir athlète de haut niveau et ça prend vraiment un investissement personnel intense pour y arriver - pour ce qui est de devenir mère, même la plus idiote des incompétentes sans un gramme de cervelle peut y parvenir ( ... celles-là y sont très promptes, d'ailleurs ).

    BIEN ÉVIDEMMENT, il demeure clair que, effectivement, si les activités sportives du futur avocat nuisent à sa carrière, il ne devrait pas recevoir un traitement de faveur par rapport à une avocate-maman: un entraînement n'est pas "plus important" que de s'occupper d'une petite fille de 3 ans.

    Traitons la grossesse et subséquemment le fait d'être parent comme le fait d'être atteint d'une maladie incurable. On comprend, on compatis, c'est bien dommage et on offre nos condoléance: mais c'est une situation que l'on subi - et non un exploit que l'on choisi d'accomplir. Les efforts qu'une personne investi dans sa vie de parent sont effectuée en réaction à une catastrophe ( la naissance d'un enfant ), alors que les accomplissements d'un sportif, il les a choisis: autre élément rendant ses efforts plus "nobles" - il les faits par choix, pas parce que la vie le force à les faire.

    Nuance.

    -Cyniquement vôtre

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