Construction : fin de la grève dans le secteur résidentiel

Une entente de principe est intervenue en fin de journée, mardi, entre les syndicats et l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ). Les termes de l’entente ne seront toutefois pas dévoilés publiquement avant que les deux parties en aient informé leurs membres.

Les porte-parole des deux camps se sont réjouis de l’issue des pourparlers. «Enfin, un autre secteur qui vient de se “booker”», a réagi Yves Ouellet, de l’Alliance syndicale, en entrevue avec le Journal.

Le directeur général de l’APCHQ a lui aussi salué la conclusion de l’entente. «L’APCHQ a toujours maintenu le cap pour une solution négociée, tout en souhaitant en arriver à une entente réaliste, tenant compte du contexte économique et des perspectives du secteur résidentiel dans les années à venir», a fait valoir Eric Cherbaka, dans un communiqué.

Les travailleurs de la voirie et du génie-conseil étaient déjà de retour, mardi matin, sur les chantiers de la province à la suite de la conclusion d’une entente plus tôt en début de semaine.

Une majorité de travailleurs de l’industrie de la construction est cependant toujours en grève. Les pourparlers ont repris, mardi, dans les secteurs encore en litige — institutionnel, commercial et industriel — qui emploient près de 100 000 personnes. Le médiateur spécial nommé lundi par le gouvernement Marois a rencontré séparément les parties patronale et syndicale.

Yves Ouellet espère que les vraies négociations débuteront rapidement. «C’est ça, le rôle d’un syndicat: négocier. Quand les gouvernements commencent à se mêler des choses (en imposant une loi spéciale), ce n’est jamais vraiment bon», a-t-il soutenu.

Selon le syndicaliste, l’entente de principe survenue dans le secteur résidentiel contribuera certainement à mettre de la pression et à donner le ton aux négociations dans les secteurs qui n’ont pas encore réglé. «Je le souhaite.»

Le président de l’Association de la construction du Québec, Jean Pouliot, s’est dit également encouragé par l’arrivée de M. Gauthier dans le dossier. «On sait qu’il y a une échéance, c’est en fin de semaine, a-t-il expliqué. S’il n’y a pas d’entente en fin de semaine, bien, ce sera une loi spéciale, qu’on ne veut pas. On va faire tout ce qu’il faut pour avoir une entente négociée.»