Me Michael Carabash
Me Michael Carabash
Pour s’imposer sur le marché juridique ontarien, Me Michael Carabash et David Mayzel ont décidé de se concentrer sur les besoins légaux des dentistes. Les deux associés se sont rencontrés en partageant un bureau à Toronto, alors qu’ils pratiquaient tous les deux en solo.

Quand Me Carabash a proposé l’idée de monter un cabinet destiné aux dentistes, son confrère a d’abord répondu qu’il serait plus judicieux de cibler l’ensemble des professions du secteur médical, des docteurs aux vétérinaires :

« Je pensais que c’était un projet fou de se limiter ainsi. Mais ça s’est avéré être une excellente décision au final ; en nous concentrant sur les dentistes, on a une connaissance en profondeur de la profession, on la saisit mieux. Ça a vraiment payé. »

En 2010, ils lancent leur cabinet, DMC Law. Ce n’est pas facile au début ; à la fin de sa première année d’existence, le nombre de clients du cabinet n’atteint pas dix dentistes. Puis au fur et à mesure que leur cabinet s’est fait connaître, les associés ont fait grimper leurs tarifs.

« Au début, certains avocats se sont moqué de nous, confie Me Carabash au Financial Post. Nos détracteurs disaient qu’on ne trouverait pas assez de travail en se limitant à un si petit marché. Finalement, on est en croissance exponentielle au vu de la quantité de travail qu’il y a. »

Devenir des experts dans un secteur de niche

Me David Mayzel
Me David Mayzel
En 2013, les choses ont en effet évolué, et les avocats obtiennent sans problème les 50 à 100 mandats par an dont ils ont besoin pour être rentables ; ils ont même agrandi leur équipe avec une nouvelle recrue, Me Ljubica Durlovska.

Les affaires tournent donc plutôt bien pour le cabinet, qui est par ailleurs le seul à traiter uniquement avec une clientèle de dentistes. Mais le marché est très restreint : il n’a pour clients potentiels que les 9 200 dentistes de l’Ontario.

DMC Law se limite en outre au conseil d’affaires, excluant le litige. Au menu de ses services : questions corporatives et commerciales, conseils sur l’achat ou la vente d’outils de soins dentaires, créations de corporations professionnelles, contrat d’emploi…

Le cabinet s’est ainsi vraiment spécialisé sur la « loi dentaire » : il a fallu que les deux associés deviennent incollables en lois et régulations autour du secret professionnel, des dossiers de patients, des lois gérant les professions du secteur de la santé…

Leur objectif : devenir des experts reconnus dans leur secteur de niche. Un secteur dans lequel ils mordent à pleines dents.