Lise Bilodeau, présidente de l'ANCQ
Lise Bilodeau, présidente de l'ANCQ
En date du 31 décembre 2014, 4 325 payeurs de pensions alimentaires étaient âgés de 65 ans et plus selon des données de Revenu Québec.

L’Action des nouvelles conjointes et nouveaux conjoints du Québec (ANCQ) réclame l’abolition de la « pension à vie » et une réforme de la loi sur le divorce. La présidente Lise Bilodeau estime que la situation doit être corrigée puisque certaines conjointes vivant avec un homme divorcé sont en quelque sorte mises à contribution, indirectement, pour assurer la pension d’une première épouse.

« La situation des femmes me tient à cœur, surtout leur autonomie et leur indépendance », écrit Mme Bilodeau.

Les revendications de l’ANCQ se sont amorcées en 1999. Cela fait aujourd’hui plus de 15 ans que le groupe réclame des changements législatifs devenus pressants maintenant que de nombreux baby-boomers atteignent l’âge de la retraite avec des obligations financières qu’ils auront désormais du mal à assumer.

En vertu du cadre actuel, les pensions alimentaires destinées à soutenir financièrement une ancienne épouse migrent avec le temps en véritable rente viagère selon l’ANCQ.

Selon Mme Bilodeau, il suffirait d’imposer des balises ou un terme au versement d’une pension alimentaire au lieu du vide actuel qui se traduit par des « pensions alimentaires sans terme », ce qui signifie qu’un homme pourrait devoir payer une pension jusqu’à la fin de sa vie ou de celle de son ancienne conjointe.

La présidente de l’ANCQ, Lise Bilodeau, accompagnée de l’avocat et médiateur, Louis Gosselin, seront à Québec mercredi matin pour réclamer des actions concrètes du gouvernement dans ce dossier.

Au cours de cette conférence de presse, Mme Bilodeau interpellera les pouvoirs publics en compagnie de nombreux hommes de 65 ans ou plus qui viendront témoigner des difficultés posées par l’obligation de devoir payer une pension alimentaire à même des revenus de retraite déjà partagés lors du divorce.