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Un ex-employé poursuit les Rôtisseries St-Hubert pour 250 000 $
L'équipe Droit-inc
2008-08-15 13:15:00
Un ex-employé du restaurant St-Hubert de la rue King Ouest à Sherbrooke intente une poursuite de 250 000 $ contre la rôtisserie.
Il réclame donc 100 000 $ pour l’utilisation de sa «trouvaille» et 150 000 $ en dommages et intérêts exemplaires.
L’action servie par l’avocat Ghislain Richer est datée du 28 juillet.
Mathieu Roy a travaillé pour l'entreprise pendant deux ans et a mis au point sa méthode en 2006. Elle a par la suite été appliquée dans tous les restaurants de la chaîne. Le président de l'entreprise avait même tenu à le féliciter en personne à l'époque.
Mathieu Roy estime qu'il aurait dû être dédommagé pour son idée. « J'étais pas payé pour faire ça », a-t-il déclaré à Radio-Canada.
Son avocat, Me Ghislain Richer, estime que St-Hubert a violé la propriété intellectuelle de son client.
Dans un communiqué publié ce matin, la direction du Groupe St-Hubert réfute toutes les allégations de M. Roy selon lesquelles ce dernier serait à l'origine d'un procédé pour rendre le poulet de St-Hubert plus tendre et juteux.
L'action en justice ne précise pas si M. Roy préfère la crémeuse ou la traditionnelle...
11 commentaires
Anonyme
il y a 15 ansdroit de la PI SVP!
Si "l'invention" s'est faite durand les heures de travail, avec ou en améliorant les équipements de l'employeur, en ayant accès "complet" aux méthodes et ressources utilisées par l'employeur, il faut prévoir, dans le pire des cas pour l'employé(e) que légitimement l'employeur peut prétendre à une "co-invention".
SVP - Messieurs et mesdames des R-H de toute industrie, ceci se règle facilement par la convention d'embauche, qui prévoit que l'employé(e) cède ou reconnait que tous les droits de PI sont ceux de son employeur.
Pour les employé(e)s, inventeurs des boutons à quatre trous, soyez donc aussi intelligent et, dès les balbutiement de votre idée (dans votre tête, bien sûr), abordez la question avec l'employeur avant de passer à l'acter... au moins vous saurez à quoi vous en tenir et pourrez décider de retourner sagement garder vos moutons!
(S) William Gates (Sr)
Anonyme
il y a 15 anssa sent un 75.1 ou 165 c.p.c.
Anonyme
il y a 15 ansSi au moins M. Roy pouvait inventer un procédé pour rendre les frites moins froides et moins molles à la livraison, il aurait mon appui dans ses démarches...
Anonyme
il y a 15 ansSt-Hubert peut maintenant se vanter que son poulet est plus tendre et plus juteux auprès de sa concurrence...gràce à M. Roy!
Tout concept à un prix! Un vol c'est un vol!
L'image de la compagnie est en jeu...Ils l'ont voulu.
Anonyme
il y a 15 ansJe ne suis pas expert dans le domaine mais, ça ne tombe pas sous l'article 13.3 de la loi canadienne sur la propriété intellectuelle ? S'il avait été "wise", il aurait développé sa méthode en secret, l'aurait proposée et négocié un prix avec St-Hubert par la suite... En tant que "rôtisseur" ou "cook", je regrette mais, il me semble que, oui, il était payé pour cuire du poulet... S'il a ouvertement voulu mettre son grain de sel dans la recette proposée par le guide du parfait petit rôtisseur de l'employeur, il me semble que c'est son problème... Ce n'est quand même pas comme si on avait volé la recette secrète de truffes au poivre d'un grand Chef engagé par une prestigieuse chaîne d'hôtels... N'oublions pas qu'on parle fast-food ici...
Que les experts en la matière éclairent ma lanterne...
(S) un profane de la propriété intellectuelle
Anonyme
il y a 15 ansJustement, il prétend que son invention n'a pas été faite durant les heures de travail (je l'ai entendu en entrevue à Radio-Can jeudi passé).
Anonyme
il y a 15 ans> Justement, il prétend que son invention n'a pas été faite durant les heures de travail (je l'ai entendu en entrevue à Radio-Can jeudi passé).
Dans ce cas, n'importe qui ne pourrait-il pas se défiler de 13(3)? Par exemple, un webmaster qui développe volontairement une application spécifiquement pour le site de son employeur, en dehors de ses heures de travail, pourrait-il revenir contre ce dernier s'il venait à être congédié ou à démissionner?
(S) Le même profane...
Anonyme
il y a 15 ansEn passant c'est 13(3) et non pas 13.3 de la LDA. Y'a pas de "loi can sur la prop int".
Sauf que... je me demande si un tel procédé peut tomber sous le coup de la LDA. Est-ce réaliste de plaider que c'est une "oeuvre" ? Bah... pi on verra ben.
Anonyme
il y a 15 ansBasée sur l'information donnée dans cet article, je vois difficilement le débat en propriété intellectuelle.
En effet, le procédé ne peut être couvert par le droit d'auteur. Ni évidemment par marques de commerce. Le procédé était possiblement brevetable, mais je comprends qu'aucune demande d'enregistrement n'a été déposée dans l'année suivant sa mise en place, il est donc trop tard.
Bref, il y a peut-être « vol d’invention », mais pas de violation de droits de PI.
C’est donc davantage un débat en droit du travail et en droit civil : le procédé a été développé en utilisant les ressources de l’employeur (sur les heures de travail, en utilisant les équipements de l’employeur, etc.), lui a-t-on fait des promesses lorsqu’il a partagé son invention avec l’employeur, etc. Selon la valeur de l’invention, il pourrait y avoir également un débat intéressant sur des questions comme l’abus de droit (par l’employeur) ou l’enrichissement sans cause, mais ce sont définitivement des « long shot ».
Ceci dit, basée sur l’information limitée divulguée dans l’article, je pense que le mieux que M. Roy peut espérer est un règlement à l’amiable, ses chances de succès devant un juge apparaissent pour le moins plutôt minces.
Anonyme
il y a 15 ansPetite erreur: je voulais dire :"le procédé a-t-il été développé en utilisant les ressources de l’employeur..."
Anonyme
il y a 15 ansÇa n'a pas été fait sur les heures de travail, ça a déjà été dit ça. Ça a été fait, par contre, avec les équipements de l'employeur.