Un avocat coupable de conduite avec les capacités affaiblies

Me Guy Boisvert a été reconnu coupable de conduite avec les capacités affaiblies, annonce l’hebdo La Nouvelle Union. L’infraction est survenue en après-midi le 26 janvier 2017 dans le stationnement du palais de justice de Victoriaville.

La juge Micheline Paradis a rendu son verdict jeudi matin, après avoir délibéré depuis le procès de l’avocat de 48 ans, tenu au début d’octobre.

Il s’agit d’une récidive pour Me Boisvert: il a été reconnu coupable en avril de conduite en état d'ébriété, perdu son permis de conduire pour un an et condamné à verser une amende de 2000 $.

L’infraction était survenue le 19 juin 2015, dans un autre palais de justice, celui de Laval, où il défendait un homme... accusé de conduite avec les capacités affaiblies. Me Boisvert est en appel de cette décision.

«Yeux rouges et vitreux, position échancrée...»

La juge Paradis a fait état de la preuve qui lui a été présentée, et dont voici les grandes lignes, tel que le rapporte La Nouvelle Union: l’avocat a été arrêté vers 15 h 05. Peu avant, un policier l’a aperçu en conversation avec le procureur Jean-Philippe Garneau au bureau de la poursuite.

Le policier a fait état de la position échancrée de l’accusé qui, selon lui, en plus d’avoir les yeux rouges et vitreux, dégageait une forte odeur d’alcool. Il a ouvert la portière, a enlevé les clés au conducteur tout en l’informant qu’il était en état d’arrestation.

Des tests, effectués à 20 minutes d’intervalle, ont révélé chez Me Boisvert des taux d’alcoolémie s’élevant à plus de trois fois la limite légale.
Témoignant pour sa défense, l’avocat a reconnu avoir consommé le midi du cidre et de la vodka avant de quitter le palais.

Après la déclaration de culpabilité, les parties ont convenu de se retrouver le 10 janvier pour les représentations sur la peine.

Guy Boisvert a fait savoir qu’il s’accordait 24 heures pour décider s’il comptait interjeter appel du verdict, comme il l’a fait pour le précédent rendu plus tôt cette année. Cette démarche se poursuit par ailleurs en janvier.