Mes Ulisce Desmarais, Raphaëlle Desvignes et Daniel Crespo Villarreal ont reçu la la Bourse de démarrage de cabinet au Gala du JBM.
Mes Ulisce Desmarais, Raphaëlle Desvignes et Daniel Crespo Villarreal ont reçu la la Bourse de démarrage de cabinet au Gala du JBM.
Neuf mois plus tard, Me Ulisce Desmarais, Raphaëlle Desvignes et Daniel Crespo Villarreal sont félicités par le Jeune Barreau de Montréal, qui leur a décerné le prix la Bourse de démarrage de cabinet, le 22 novembre dernier, au Gala du JBM « Les leaders de demain ».

Soit un montant de 20 000 dollars en bourses, argent, produits et services.

Avec cette récompense, Me Crespo Villareal indique que son cabinet pourra améliorer son service à la clientèle.

« Recevoir cette bourse, ce fut un soulagement, une grande reconnaissance du temps et des efforts qu’on y a mis, dit-il à Droit-inc. »

Le cabinet englobe une panoplie d’expertises professionnelles. Ainsi, Mes Devignes et Desmarais se spécialisent en droit criminel et pénal tandis que Me Crespo Villereal se concentre notamment sur le droit du travail, de la famille et du logement.

Le point commun de la pratique des trois associés : l’aide juridique.

« Nous avons un réseau dans lequel nos clients cheminent. Ils proviennent majoritairement d’organismes sociaux-communautaires avec qui on a établi des partenariats » indique Me Crespo Villareal.

Une grande partie des clients du cabinet sont sur l’aide juridique, dans une situation précaire financièrement, explique à Droit-inc Me Desvignes.

« Ils proviennent de nos cercles communautaires. On a une volonté d’offrir un accompagnement complet à nos clients ». Pour l’avocate, cela veut dire un accompagnement social, ainsi qu’une personnalisation des services.

Une vision commune

En fait, c’est une vision sociale commune qui cimente les associés du cabinet, qui se sont rencontrés à l’UQAM.

« C’est un peu ce qui rend notre cabinet fort, illustre Me Desvignes. On a une approche multidisciplinaire, mais une même vision. Le bureau qu’on est en train de construire reflète qui on est, qui on veut être. Même si ça demande beaucoup d’énergie, ça nous représente vraiment »

Puisqu’ils partagent les mêmes valeurs, les associés savent qu’ils forment une équipe solide. Ils distribuent leurs tâches « de manière horizontale », selon les intérêts et les disponibilités des associés, témoignent-ils.

Et personne n’a de rôle imposé ou de titre officiel au sein de cette équipe. « La pierre angulaire de notre succès, c’est la confiance » résume Me Crespo Villareal.

Ainsi si, par exemple, Me Desmarais est celui qui arrive à désamorcer la tension dans le groupe quand les choses deviennent plus sérieuses, Me Desvignes a comme force de savoir guider ses partenaires, assister à des formations et diffuser l’information acquise.

« Elle n’a pas la langue dans sa poche, et ça, c’est une grande qualité. Elle est franche et sincère en tout temps », commente Me Crespo Villareal que les autres décrivent quant à lui comme quelqu’un de rigoureux et réfléchi dans ses démarches.

Un plan adapté à la réalité

Le format d’aide juridique québécois actuel n’est pas adapté aux besoins de sa population, maugréent les associés du cabinet.

« On aimerait prendre plus de dossiers d’aide juridique et faire moins de dossiers privés, mais c’est impossible. Le Québec doit hausser ses tarifs d’aide juridique, c’est aussi simple que cela », déplore Me Crespo Villareal.

« Présentement, c’est difficile de vivre des dossiers d’aides juridiques. Ça doit changer. Ce sont des rémunérations minuscules pour des mandats qui couvrent des besoins essentiels », ajoute sa consoeur.

Les associés arguent que le Québec devrait imiter ses voisins ontariens, en adaptant sa rémunération d’aide juridique aux heures travaillées.

Dans l’état actuel des choses, les fondateurs du cabinet ont déterminé que la solution idéale était d’allier l’aide juridique à des mandats provenant du privé.

« Compte tenu des paies liées à l’aide juridique, il faudrait faire de plus grands volumes pour être profitables. On veut faire un accompagnement complet, qui prend du temps, alors on ne peut pas travailler de cette manière », explique Me Desvignes.