Nouvelles

Une Lettre plus jamais sans sa Brown!

Main image

Mathieu Galarneau

2020-01-24 15:00:00

Deux notaires fusionnent leurs activités en croissance fulgurante avec comme objectifs l’embauche et le développement des affaires. Qui sont-elles?

Mes Dominique Lettre et Marie-Ève Brown. Photos : Site Web de Dominique Lettre
Mes Dominique Lettre et Marie-Ève Brown. Photos : Site Web de Dominique Lettre
Mes Dominique Lettre et Marie-Ève Brown, habituées de travailler ensemble depuis de nombreuses années, officialisent leur union professionnelle en fondant l’étude Lettre et Brown, située à Longueuil avec un point de services à La Prairie.

Qu’est-ce qui motive le choix de ces deux juristes d’expérience? Droit-inc s’est entretenu avec elles…

Qu'est-ce qui vous a donné envie de procéder avec cette fusion?

Marie-Ève : On est dans le même domaine de droit, on a des personnalités qui sont très complémentaires, et on voulait pouvoir offrir à la clientèle un service de pointe spécialisé en droit de la famille, en succession, en médiation et en arbitrage. On voulait être en mesure de donner du soutien à des collègues notaires par le biais de la formation et de la supervision.

Dominique : On est toutes les deux médiatrices familiales et civiles. On fait de la médiation les deux à la Cour du Québec, à la division des petites créances. De mon côté, je suis aussi certifiée en tant qu'arbitre. Ce sont des profils qui se ressemblent beaucoup.

Ça doit aussi amener un côté différent de travailler à deux, alors que vous n'êtes pas de la même génération, selon ce que je vois. Sentez-vous que vous avez une vision différente de ce côté?

Dominique : On n'a pas un si gros écart d'âge, malgré nos cheminements particuliers. Je suis plus âgée que Marie-Ève, mais on a toujours collaboré ensemble sur plein de dossiers, et on est assez peu, au Québec, à avoir des pratiques orientées sur l'accompagnement des familles en difficulté, ou dans le règlement de conflits. Je pense que ni elle, ni moi, n'arrivons à suffire à la demande, alors en regroupant deux équipes avec du personnel qui est déjà formé, on veut pousser davantage et offrir un meilleur service.

On offre beaucoup de soutien à des notaires et des avocats quand ils sont pris avec des dossiers qui ont certaines particularités ou de hauts niveaux de conflits. Marie-Ève et moi, avec notre équipe, sommes en mesure d'offrir des services d'accompagnement pour leur permettre de mieux compléter leur propre offre de services à leurs clients. Notre fusion va nous permettre de mieux répondre aux demandes de soutien professionnel de nos collègues.

J'ai beaucoup de dossiers de succession dont les héritiers sont représentés par des avocats devant les tribunaux en litige. Pendant ce temps, les successions ne se règlent pas. On a l'habitude de se faire désigner, soit par des bureaux de procureurs ou par des juges, pour faire avancer des liquidations de succession, même s'ils sont encore devant les tribunaux pour aller de l'avant. Donc ça me prend des équipes de travail qui sont vraiment axées sur le règlement de conflit, à même de travailler avec des gens qui vivent des situations difficiles, qui sont bien formées dans le domaine des successions et du droit matrimonial.

Allez-vous vous adjoindre les services d'autres notaires éventuellement?

Dominique : On amorce une phase de recrutement pour combler notre offre de services. Il y a vraiment beaucoup de situations qui demandent l'aide d'un médiateur ou d'un arbitre. On a déjà commencé à regarder autour de nous pour s'adjoindre de nouvelles recrues, des jeunes notaires, trouver d'autres médiateurs, pour travailler avec nous.

L'accueil est extrêmement enthousiaste parce que Marie-Ève est quand même très bien reconnue dans son domaine, médaillée de l'Ordre, très impliquée auprès des jeunes notaires, elle a siégé à la Commission du droit de la famille. Elle avait déjà une certaine reconnaissance professionnelle.

De mon côté, ça fait longtemps que je suis dans le domaine et j'enseigne aussi à l'université, alors beaucoup de notaires sont mes anciens étudiants et savent que je fais ce type de dossiers. Je pense que la fusion était une bonne idée!

Maintenant, on a l'impression d'être victimes de notre succès, alors on va chercher à se faire aider. Ça va nous permettre d'offrir une étude-boutique spécialisée dans les dossiers un peu plus complexe.

Qu'est-ce qui fait qu'il y a de plus en plus de dossiers à traiter dans vos domaines de familial et en médiation, selon vous?

Dominique : C'est une excellente question. Ça dépend des régions, j'imagine, et du bassin de population. Nous sommes vraiment au centre de la Montérégie, on a donc accès à un gros bassin assez dense de clientèle.

Il y a aussi eu un grand changement de mentalité avec l'adoption du nouveau Code de procédure civile. On met beaucoup plus d'emphase sur le règlement amiable des différends, sur l'arbitrage et sur la médiation. Je dirais qu'il y a un certain éveil de la part des bureaux de procureurs pour aller chercher des médiateurs lorsqu'il y a un conflit.

En 2017, on a aussi commencé à régler des divorces à l'amiable. Pour moi, qui faisait déjà depuis plusieurs années, de la médiation familiale et des projets d'accord, mais qui devait s'arrêter là, ça change la donne. On est capable d'accompagner notre clientèle jusqu'au bout. Il y a un accueil super enthousiaste de la clientèle!

Marie-Ève : Il y a aussi la congestion des tribunaux. Les procureurs et les citoyens tentent de trouver une solution qui est plus rapide que de passer vers le processus contentieux. La médiation et l'arbitrage permet d'avoir une solution plus rapide que d'attendre les délais des tribunaux.

Qu'est-ce qu'on vous souhaite, pour votre nouveau cabinet, en 2020?

Dominique : De pouvoir intéresser des gens à se joindre à nous pour développer davantage notre étude. C'est un des créneaux d'avenir en notariat, et même de tout le monde juridique. On souhaite pouvoir pousser plus loin notre spécialisation.

Marie-Ève : On espère aussi faire connaître les autres domaines de la médiation, pas seulement la médiation familiale en cas de rupture. On se spécialise aussi en médiation successorale, en contexte d'inaptitude, ainsi qu'en civil et commercial, qui sont des domaines très peu connus des citoyens. Un de nos mandats pour 2020, c'est de promouvoir les autres domaines dans lesquels on peut utiliser la médiation.

5639

Publier un nouveau commentaire

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires