Une étudiante défend le Barreau. Photo : Adobe Stock.
Une étudiante défend le Barreau. Photo : Adobe Stock.
Bonjour,

À la suite des nombreuses revendications des étudiants de la cohorte 2020 de l’École du Barreau, j’ai cru bon de vous partager l’opinion de plusieurs étudiants qui sont en désaccord avec ces revendications et surtout la façon dont elles sont faites. Il s’agit majoritairement d’étudiants qui refont la formation du Barreau pour la deuxième fois et qui connaissent donc les deux côtés de la médaille.

J’aimerais que ce message demeure anonyme, mais je pense tout de même qu’il est important de savoir que ce n’est pas l’ensemble des étudiants qui partagent les mêmes idées.

Étant moi-même étudiante de cette cohorte et attendant moi aussi mon résultat, voici ce que j’ai à dire à ceux qui ne reconnaissent pas les solutions présentées par l’École du Barreau :

J’arrive difficilement à comprendre comment le fait d’accorder 4 points à l’ensemble des étudiants peut sembler être « une bien maigre consolation ».

Avez-vous pris le temps deux petites minutes de vous arrêter et de réfléchir à quel point il y a des gens qui auraient tout donné pour 4 points de plus à leurS examenS finaUX dans les cohortes précédentes ?

Parce que si vous l’aviez déjà oublié, cette année, on a eu un examen de moins, 4 sujets de moins, deux fois plus de temps d’études, 30 MINUTES supplémentaires pour faire l’examen final (ce qui est pour plusieurs un « game changer »), AUCUN cours à suivre et à préparer en même temps que l’étude des examens finaux, sans parler du fait que nous ne devions pas nous déplacer pour se présenter en classe, ni préparer de fausses plaidoiries qui durent minimum 3 jours et qui grugent le peu de temps d’études qu’on a pour 6 SUJETS et 2 EXAMENS.

Plus facile cette année

Pour avoir fait le barreau l’an dernier et refait celui-ci cette année, laissez-moi vous dire que la détresse psychologique ressentie était bien plus présente l’an passé que cette année. Ce n’est même pas comparable.

Pour plusieurs personnes des cohortes précédentes, réussir à terminer les examens finaux relève de l’impossible puisqu’ils sont très longs. Je fais partie de ces gens. Laisser des réponses blanches est extrêmement fâchant, mais ça fait partie de la difficulté de ces examens, malheureusement.

Je comprends que des réponses non enregistrées soit quelque chose de profondément fâchant et aberrant, mais les explications et la préparation de l’école sur le fonctionnement de la plateforme ont été somme toute claires. Ils ont renvoyé un courriel de précisions concernant l’importance de cliquer en dehors des boîtes de textes et selon eux, c’est la principale source de réponses non enregistrées, ce qui est plus que plausible.

Et pour pallier au problème, ils décident de donner 4 points supplémentaires à tout le monde. 4 POINTS ! Pas 1, pas 2, 4 POINTS.

Combien de gens ont eu 58 dans les cohortes précédentes et auraient tout donné pour 2 points ?

C’est facile de minimiser, mais dans les faits, plusieurs ne réalisent pas la chance et les avantages qu’ils ont.

Et ça, c’est sans parler d’à quel point il est facile de remettre en question l’honnêteté des gens qui n’ont pas eu le temps de répondre à tout et qui utilisent le prétexte que leurs réponses n’ont pas été enregistrées. Parce que non, je ne crois pas réellement que 100 personnes ont eu cette problématique.

Tout ça pour dire que cette année, versus toutes les autres années précédentes, les avantages sont concrets et bien réels. L’examen n’était pas plus dur ou plus facile, mais les circonstances étaient nettement plus facilitantes.

Être témoin de tout ce branle-bas de combat depuis mars, souvent bien chaotique et souvent basé sous aucun fondement, comme le fait de revendiquer l’annulation des examens finaux (????), me laisse honnêtement perplexe et amère face à ces revendications exagérées.

À un certain moment, il faut être en mesure de prendre une part de responsabilité et être reconnaissant pour les pistes de solutions données, parce qu’aucune cohorte précédente n’a eu ces avantages dans les dernières années. Et il n’y avait pas moins d’injustices, croyez-moi.

Une étudiante plus qu’à bout de cette cohorte qui aimerait bien ne pas être associée à toute cette polémique.