Covid-19

Examen: une étudiante défend le Barreau

Main image

L'équipe Droit-inc

2020-06-09 14:30:00

Une étudiante qui a elle-aussi passé l’examen du Barreau est en désaccord avec les revendications de certains de ses collègues. Elle prend la plume anonymement...

Une étudiante défend le Barreau. Photo : Adobe Stock.
Une étudiante défend le Barreau. Photo : Adobe Stock.
Bonjour,

À la suite des nombreuses revendications des étudiants de la cohorte 2020 de l’École du Barreau, j’ai cru bon de vous partager l’opinion de plusieurs étudiants qui sont en désaccord avec ces revendications et surtout la façon dont elles sont faites. Il s’agit majoritairement d’étudiants qui refont la formation du Barreau pour la deuxième fois et qui connaissent donc les deux côtés de la médaille.

J’aimerais que ce message demeure anonyme, mais je pense tout de même qu’il est important de savoir que ce n’est pas l’ensemble des étudiants qui partagent les mêmes idées.

Étant moi-même étudiante de cette cohorte et attendant moi aussi mon résultat, voici ce que j’ai à dire à ceux qui ne reconnaissent pas les solutions présentées par l’École du Barreau :

J’arrive difficilement à comprendre comment le fait d’accorder 4 points à l’ensemble des étudiants peut sembler être « une bien maigre consolation ».

Avez-vous pris le temps deux petites minutes de vous arrêter et de réfléchir à quel point il y a des gens qui auraient tout donné pour 4 points de plus à leurS examenS finaUX dans les cohortes précédentes ?

Parce que si vous l’aviez déjà oublié, cette année, on a eu un examen de moins, 4 sujets de moins, deux fois plus de temps d’études, 30 MINUTES supplémentaires pour faire l’examen final (ce qui est pour plusieurs un « game changer »), AUCUN cours à suivre et à préparer en même temps que l’étude des examens finaux, sans parler du fait que nous ne devions pas nous déplacer pour se présenter en classe, ni préparer de fausses plaidoiries qui durent minimum 3 jours et qui grugent le peu de temps d’études qu’on a pour 6 SUJETS et 2 EXAMENS.

Plus facile cette année

Pour avoir fait le barreau l’an dernier et refait celui-ci cette année, laissez-moi vous dire que la détresse psychologique ressentie était bien plus présente l’an passé que cette année. Ce n’est même pas comparable.

Pour plusieurs personnes des cohortes précédentes, réussir à terminer les examens finaux relève de l’impossible puisqu’ils sont très longs. Je fais partie de ces gens. Laisser des réponses blanches est extrêmement fâchant, mais ça fait partie de la difficulté de ces examens, malheureusement.

Je comprends que des réponses non enregistrées soit quelque chose de profondément fâchant et aberrant, mais les explications et la préparation de l’école sur le fonctionnement de la plateforme ont été somme toute claires. Ils ont renvoyé un courriel de précisions concernant l’importance de cliquer en dehors des boîtes de textes et selon eux, c’est la principale source de réponses non enregistrées, ce qui est plus que plausible.

Et pour pallier au problème, ils décident de donner 4 points supplémentaires à tout le monde. 4 POINTS ! Pas 1, pas 2, 4 POINTS.

Combien de gens ont eu 58 dans les cohortes précédentes et auraient tout donné pour 2 points ?

C’est facile de minimiser, mais dans les faits, plusieurs ne réalisent pas la chance et les avantages qu’ils ont.

Et ça, c’est sans parler d’à quel point il est facile de remettre en question l’honnêteté des gens qui n’ont pas eu le temps de répondre à tout et qui utilisent le prétexte que leurs réponses n’ont pas été enregistrées. Parce que non, je ne crois pas réellement que 100 personnes ont eu cette problématique.

Tout ça pour dire que cette année, versus toutes les autres années précédentes, les avantages sont concrets et bien réels. L’examen n’était pas plus dur ou plus facile, mais les circonstances étaient nettement plus facilitantes.

Être témoin de tout ce branle-bas de combat depuis mars, souvent bien chaotique et souvent basé sous aucun fondement, comme le fait de revendiquer l’annulation des examens finaux (????), me laisse honnêtement perplexe et amère face à ces revendications exagérées.

À un certain moment, il faut être en mesure de prendre une part de responsabilité et être reconnaissant pour les pistes de solutions données, parce qu’aucune cohorte précédente n’a eu ces avantages dans les dernières années. Et il n’y avait pas moins d’injustices, croyez-moi.

Une étudiante plus qu’à bout de cette cohorte qui aimerait bien ne pas être associée à toute cette polémique.
9332

20 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    100%
    Je suis de cette même cohorte et je suis 100% d'accord avec cet article.

  2. 80%
    Oui pi non
    Je suis d'accord avec vous en ce que, malgré la situation du Covid, l'école a été en mesure d'apporter des solutions raisonnablement efficaces et rapides. Et aussi que cette cohorte a eu la vie plus facile qu'elle ne peut se l'imaginer.
    CEPENDANT là n'est pas le point.

    C'est facile à dire quand toutes tes réponses ont été enregistrées correctement. (J'ai bel et bien cliqué à l'extérieur de la boîte avant la fin de l'examen et je serais prêt à passer au détecteur de mensonges) 4 points extra, sincèrement c'est très soulageant , mais moins réconfortant que les 8 points que j'aurais potentiellement pu avoir si la plateforme avait fonctionné correctement. Il ne peut y avoir aucune solution parfaite à une situation aussi imparfaite
    mais nier le problème et insinuer qu'une centaine d'étudiants ont malhonnêtes...franchement.

    Est-ce que je tenterais réellement de "frauder" mon futur ordre professionnel pour quelques points en sachant qu'ils ont peut tout enregistré les métadonnées, au risque d'être barré à tout jamais? NON

  3. Étudiant
    Étudiant
    il y a 3 ans
    Pas d'accord
    Je ne suis pas d'accord. 4 points sont effectivement une maigre consolation à côté de tous les points perdus en raison des modifications non enregistrées. Et quand bien même 100 étudiants n'ont pas rencontré ce problème, pour ceux qui en sont victimes, ces 4 points ne rattraperont pas l'injustice subie.

  4. Aanonyme
    Aanonyme
    il y a 3 ans
    La vraie question
    Pourquoi tolérons-nous depuis près d'un quart de siècle une École du Barreau qui traumatise ses étudiants -- sans la moindre preuve que l'expérience produise des meilleurs avocats -- mais n'est pas capable de gérer un examen qui enregistre les réponses correctement? Mes cotisations et vos frais de scolarité paient pour faire quoi exactement? Je rappelle encore une fois que nous appartentons au seul ordre professionnel au Canada dont la surveillance de ses membres fut jugée à tel point négligente qu'elle équivalait à la mauvaise foi: [http://canlii.ca/t/1h87j|''Finney c. Barreau du Québec'', 2004 CSC 36].

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    A field of broken dreams
    I agree with the person who posted "the real question". I have done this program more than once. I don't know how many times I have asked myself that question. Why do we have to go through such a horrible experience? One that impacts the mental health of even the healthiest of persons because 4 months of chronic stress day after day will do that - no less 8 months. The stress of not being able to open the last door to your profession after so many sacrifices. And to have to do/wait 8 months if you don't pass the first year you attempt the bar. Add to that the financial stress because it is impossible to work at least during the last four months while doing this program. Attending class for four hours a day without being sure that it is the best use of your time. Not sure going to class is the best use of your time? Because you ask yourself: Did I study the right material since a big percentage of what we are tested on is not seen in class unlike the University experience. 
    Those with friends in previous years that give guidance to them on how to try and figure this out are lucky. I was clueless. We learn eventually that despite going to class and doing all the exercises and reading your laws 
    and as much theory as you can it may not be enough. I could write an essay on the dilemmas of what and how to study. I've wished many times I'd be given the material to study by the bar, no matter how much, if only I knew I'd be tested on that content.
    Why couldn't students be given a week or days between the end of the program and the exam? Instead we have to prepare pleadings for an in-class exercise that lasts three days which we finish with only a weekend before the exam.
    Why do we have to start studying for a re-take exam when we do not even know if we passed or failed the first attempt? Try doing that to see if you will find the motivation after studying for 8 months...however, if we do not do that we find out our grade about only two weeks before the re-take and may I add that the re-take isn't on the same subjects as your first attempt.
    Why, why? I have so many whys? Every professional order makes their students work hard to gain access to the profession. But do they have all these other hurdles?
    When so many students talk about the toll this program takes on their mental health something is wrong. I am so happy that soon (a year or two, I've heard) future students will have a reformed program. This formula does not work I guess it was finally realized but a field of broken dreams is left behind.

    • ML
      Maybe you're not meant to be a lawyer
      Think about it. If you had to do the Bar more than once, maybe it means your talents are elsewhere....

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      That is not the issue but understand why you'd think that
      No, I don't think so but understand how you would consider thinking that. I am a lawyer in another jurisdiction and therefore have more than one law degree, graduate studies in law and I am able to understand the law and apply it. I simply have problems with this exam. In real life lawyers don't have such a small window of time to answer questions. And students in university are clear on the content they need to know for their exams. This exam feels like a lottery to some extent. What the purpose of this form of evaluation? We all have degrees when we get to this point. So I ask myself if it is the best approach to evaluate students and if it is indeed the best approach to protecting the public which is the mission of the Bar. I'm happy they are reforming the program. But feel for those who were not able to reach their goal or dreams. Students that were excellent in university barely pass sometimes and many many people have to do it more than once.

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    A field of broken dreams
    I agree with the person who posted "the real question". I don't know how many times I have asked myself that question. Why do we have to go through such a horrible experience? One that impacts the mental health of even the healthiest of persons because 4 months of chronic stress day after day will do that - no less 8 months. The stress of not being able to open the last door to your profession after so many sacrifices. And to have to do 8 months
    again if you don't pass the first year you attempt the bar. Add to that the financial stress because it is impossible to work at least during the last four months while doing this program. Attending class for four hours a day without being sure that it is the best use of your time. Not sure going to class is the best use of your time? Because you ask yourself did I study the right material because a big percentage of what we are tested on is not seen in class unlike the University experience. 
    Those with friends in previous years that give guidance to them on how to try and figure this out are lucky. I was clueless. We learn eventually that despite going to class and doing all the exercises and reading your laws 
    and as much theory as you can it may not be enough. I could write an essay on the dilemmas of what and how to study. I've wished many times I'd be given the material to study by the bar, no matter how much, if only I knew I'd be tested on that content.
    Why couldn't students be given a week or days between the end of the program and the exam? Instead we have to prepare pleadings for an in-class exercise that lasts three days which we finish with only a weekend before the exam.
    Why do we have to start studying for a re-take exam when we do not even know if we passed or failed the first attempt? Try doing that to see if you will find the motivation after 8 months of studying...However, if we do not do that we find out our grade about only two weeks before the re-take and may I add that the re-take isn't on the same subjects as your first attempt.
    Why, why? I have so many whys? Every professional order makes their students work hard to gain access to the profession. But do they have all these other hurdles?
    When so many students talk about the toll this program takes on their mental health something is wrong. I am so happy that soon (a year or two, I've heard) future students will have a reformed program. This formula does not work I guess it was finally realized but a field of broken dreams is left behind.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      PAMBA?
      Je vous lis et me dis qu'il semble vraiment que tout soit fait pour que les gens ruinent leur santé mentale avant même qu'ils ne rentrent de plein pied dans la profession. C'est comme un espèce de conditionnement mental car vous devriez les voir ces petits hamsters dans les cabinets, toujours à carburer au stress et à presser comme du citron les jeunes venus parce que c'est ainsi. Mentalité, culture professionnelles dysfonctionnelles et toxiques, avez-vous dit?

  7. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Finney = 2004
    C'est vous qui faites preuve de mauvaise foi. Ça fait plus de 15 ans cette décision. Ne croyez-vous pas que le Barreau a pris les mesures pour changer cela depuis?

    Le modèle d'évaluation choisi par l'École du Barreau est loin d'être unique. N’ostracisons pas notre Ordre professionnel gratuitement.

    • Aanonyme
      Aanonyme
      il y a 3 ans
      Non
      Est-ce que je crois que le Barreau a pris les mesures pour changer "cela" depuis 2004? Quant à l'inspection professionnelle, je n'en sais rien; quant à la culture de l'organisme, je ne voyais alors aucun indice d'une prise de conscience, ni depuis.

  8. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    A field of broken dreams
    I agree with the person who posted "the real question". I don't know how many times I have asked myself that question. Why do we have to go through such a horrible experience? One that impacts the mental health of even the healthiest of persons.
    When so many students talk about the toll this program takes on their mental health something is wrong. I am so happy that soon (a year or two, I've heard) future students will have a reformed program. This formula does not work I guess it was finally realized but a field of broken dreams is left behind.

  9. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Moi là
    Moi là, ça fait 5 ans que je fais le barreau fek je sais comment ça marche

  10. BLM
    d'accord pour Finney
    L’École du Barreau a un mépris profond pour ses étudiants. Le fait que l'examen était plus facile ne répare d’aucune façon le fiasco technologique auquel les étudiants ont dû faire face. On dirait que cet article a été rédigé par l’administration de l’École Barreau. Dans la vie, il peut y avoir des milliers de problèmes de techniques « plausibles » lors d’un examen en ligne, mais « cliquer en dehors des cases » est une façon de jeter le blâme sur les étudiants.

    Sans réparer quoi que ce soit, la solution des 4 points ne fait que diluer d’autant plus la mission de cet ordre professionnel, déjà ébranlée par la décision de couper 4 sujets de l’examen, probablement parce que les 4 sujets n’ont pas pu s’enseigner pendant la crise, ou qu’aucun étudiant de cette cohorte n’a reçu l’enseignement pour son argent en ce qui a trait à ces 4 sujets.

    Quelle chance inouïe de donner 6000$ pour un examen en ligne broche à foins qui ne reflète pas les compétences des cohortes précédentes. La personne qui a écrit cet article nous dit qu’elle est en train de doubler sa session. En gros, elle est contente de dépenser 12 000$ !

    Maintenant, pour ne pas donner une reprise gratuite, on fait des cadeaux de 4 points boni et on continuera à charger de l’argent pour un examen de reprise à deux sujets. Tant qu’à y être, pourquoi pas un seul sujet, ou aucun sujet, ça revient au même. Ça sert à quoi un examen qui n’est pas un examen…

  11. Mk
    Insupportable
    Ils aurait dû tout annuler et reprendre en classe l'an prochain. De toute façon les cabinets disent qu'ils vont pas embaucher ces étudiants là.

  12. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    En accord
    ''Je suis en accord avec cet arricle.
    Le.us anxiogène dans la situation n' est pas le Barreau,mais cette cohorte !
    Elle (la cohorte) est capable du pire comme du meilleur.J' ai trouvé qu' il j9y a eu une belle solidarité et une belle entre aide durant les révisions.Mais que dire de tous ces commentaires négatifs,de ces sorties dans les médias ?
    Les résultats sont ils sortis ? Non.
    Alors que chacun se calme et attende .xt''

  13. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Injustice
    Tant mieux pour cette étudiante si elle n'a pas été affecté par les problèmes techniques (modifications non enregistrées par la plateforme). Mais les autres étudiants victimes de ce problème ont toute la légitimité pour se plaindre de cette fausse compensation.
    En effet, si 12 points sont perdus à cause de ce problème technique, peut-on se réjouir de n'en perdre que 8 grâce à cette "compensation de 4 points" ? Non.

  14. Pirlouit
    Pirlouit
    il y a 3 ans
    Va-vite
    "Le fait d’accorder 4 points à l’ensemble des étudiants peut sembler être « une bien maigre consolation »" car ça ressemble à une solution arbitraire et général qui ne peut corriger adéquatement un problème particulier et différent pour chacun.

    S'il y a eu un vrai problème technique (et le fait que le Barreau fasse cette correction semble le confirmer) c'est comme un médecin qui met un diachylon sur tous les aptiens qui viennent le voir, que cela soit pour une piqure de moustique ou une hémorragie.

  15. Louis Fortier
    Louis Fortier
    il y a 3 ans
    Fake News?
    J'ai un gros doute sur l'authenticité de cette lettre ainsi que sur l'identité de son auteure. Autrement dit, je me demande s'il s'agit vraiment d'une étudiante inscrite à l'École du barreau qui passe l'examen pour la deuxième fois.
    Tous les commentaires qui suivent cette lettre sont anonymes ou "anonymisés".
    Le permis d'exercice accorde aux disciples de Thémis le droit exclusif de représenter des personnes devant les tribunaux. Le contexte est peut-être différent ici mais quand on défend une cause ou un point de vue dans un forum comme celui de Droit-inc., on ne devrait pas avoir peur de s'identifier.
    Qui nous dit que cette lettre et certains commentaires anonymes ne sont pas l'oeuvre de personnes travaillant pour l'École du Barreau (employés ou conseillers en communication)? Qu'est-ce qui nous garantit que les rédacteurs de Droit-inc ne se sont pas faits rouler dans la farine? Le débat serait plus crédible et plus constructif si chacun(e) s'identifiait.
    Imaginez le scandale si cette lettre était inventée de toutes pièces.

    • Louis Fortier
      Louis Fortier
      il y a 3 ans
      Oui
      Je crois que c'est la même personne qui commente et qui se répond en même temps

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires