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Un influenceur subit son procès pour pornographie juvénile

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Radio -canada

2020-12-16 10:24:00

Il se prétendait le « King de Snapchat ».

Dylan Demers. Photo : Radio-Canada
Dylan Demers. Photo : Radio-Canada
Aujourd'hui, Dylan Demers fait face à des accusations de production et distribution de pornographie juvénile, ainsi que de leurre informatique.

Les plaignantes avaient de 13 à 17 ans, à l'époque des gestes reprochés.

Le jeune homme de 23 ans réfute les accusations et subit donc un procès, contrairement à son comparse influenceur, Carlos Desjardins, qui avait plaidé coupable avant d'être condamné à 4 ans et demi de prison.

Les deux jeunes hommes avaient beau jeu sur les réseaux sociaux, avant de devoir faire face à la justice.

Le premier témoin appelé à la barre au procès de Demers est Karine Boivin de la police de Québec, qui a raconté comment l'enquête s'est amorcée.

C'est une policière affectée au milieu scolaire qui a lancé l'alerte.

Une élève venait de la consulter après avoir appris qu'une vidéo d'elle, à connotation sexuelle, circulait sur le web.

La policière a présenté des éléments de preuve saisis pendant l'enquête.

Un album de 17 photos et une dizaine de vidéos ont été présentés à la juge Sandra Rioux. Selon le descriptif fait à la cour, on peut y voir notamment une adolescente dans une douche.

Une vidéo tournée par Dylan Demers montre Carlos Desjardins qui lèche du champagne versé par l'accusé sur les fesses de la plaignante.

Party bien arrosé

Une autre plaignante a raconté le contexte dans lequel elle a rencontré pour la première fois Dylan Demers.

Elle affirme qu'elle avait alors 17 ans et qu'elle a été invitée dans une fête, dans une maison cossue de la Haute-Ville de Québec.

Selon son témoignage, à son arrivée, une fille plus jeune qu'elle était inconsciente. Elle a alors décidé de l'aider en allant chercher une serviette d'eau froide.

Pendant qu'elle se trouvait dans la cuisine, Demers lui aurait mis la main sur la hanche pour lui offrir un trip à trois avec Carlos Desjardins.

La témoin dit avoir refusé, avant d'aller appliquer la serviette sur le front de l'adolescente inconsciente, et de promptement quitter les lieux.

Photo explicite sur Snapchat

À la suite de cette rencontre, l'accusé aurait communiqué avec elle sur Snapchat, en lui envoyant comme premier message une photographie de son pénis.

Le procès doit s'étirer sur deux semaines.

En plus des témoignages des présumées victimes, au nombre de quatre, la poursuite entend faire témoigner Carlos Desjardins.

Dylan Demers a l'intention de témoigner pour sa défense.

Son avocat, Me Richard-Philippe Guay, a fait savoir que son client n'admettait pas que les vidéos et les photographies présentées constituaient de la pornographie juvénile.

Il a aussi soulevé que leur publication sur les réseaux sociaux aurait pu être l'oeuvre de concurrents malveillants.
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