Me Chloé Fauchon. Sources: Archives et Shutterstock
Me Chloé Fauchon. Sources: Archives et Shutterstock
Dans une déclaration de principe, le Jeune Barreau de Québec et sept autres jeunes Barreaux à l’international affirment vouloir faire leur part sur le plan environnemental. En clair, ils s’engagent à moins voyager en avion dans un cadre professionnel.

Le but affirmé est de « rendre leurs relations internationales plus écoresponsables » afin de répondre à l’urgence climatique. L’initiative provient du Jeune Barreau de Québec, tandis que Le Devoir relaie la nouvelle.

Les cosignataires sont les jeunes barreaux du Luxembourg, de Bruxelles, des Côteaux (Haïti), de Marseille, d’Aix-en-Provence, de Genève, l’Association des jeunes barreaux de région du Québec, en plus du Jeune Barreau de Québec.

Une tradition annuelle...

« Depuis plusieurs dizaines d'années, les Barreaux et jeunes Barreaux entretiennent des liens à l'international, principalement avec ceux de la francophonie », souligne le Jeune Barreau de Québec par voie de communiqué.

La tradition veut que ces derniers s'invitent mutuellement à assister aux activités de leur rentrée solennelle annuelle respective, chacune se tenant à un moment différent tout au long de l'année, en Europe comme en Amérique, est-il également précisé.

En dépit de ce que leur apportent ces échanges qu’ils qualifient d’enrichissants, les cosignataires de la déclaration admettent que les voyages en avion qu’implique cette tradition sont « coûteux » d’un point de vue écologique.

Le Jeune Barreau de Québec rappelle qu’un aller-retour Montréal-Paris émet à lui seul deux tonnes de gaz à effet de serre, ce qui est censé représenter le « budget » individuel annuel par personne permettant de respecter l’Accord de Paris.

Revoir ses façons de faire

Voilà pourquoi le Jeune Barreau du Québec et en particulier sa présidente, Me Chloé Fauchon, dont le mandat tire à sa fin, a invité les jeunes Barreaux à revoir leurs façons de gérer leurs relations internationales.

Partir moins souvent, mais plus longtemps, par exemple.
Me Fauchon explique qu’à son arrivée au Jeune Barreau de Québec en 2020, la pandémie a forcé tout le monde à mettre ses voyages sur pause et que depuis l’été dernier, les choses sont revenues à la normale.

« Reprendre la vie exactement comme elle l’était avant la pandémie m'est instinctivement apparu impensable dans un contexte d'urgence climatique. J’y ai vu l’opportunité de remettre en question nos façons de faire, surtout avec les technologies auxquelles nous avons accès depuis la pandémie », écrit-elle.

Elle espère que la communauté juridique en général reverra aussi ses façons de faire.