Deux étudiants en guerre contre le «monopole» des associations

Agence Qmi
2013-01-24 10:15:00

Les deux soutiennent que forcer les étudiants à adhérer à une association étudiante va à l’encontre de la Charte des droits et libertés.
«Notre prétention est que ça viole nos droits», a dit M. Bergeron, un étudiant en administration. «C’est un régime de parti unique», a-t-il ajouté.
Laurent Proulx et lui veulent que cesse la perception automatique et obligatoire des cotisations étudiantes.
Ils réclament aussi le droit de libre association pour permettre aux étudiants de joindre l’association de leur choix.
«Comme on a vu au printemps dernier, les étudiants du Québec ne forment pas un consensus», a souligné M. Bergeron.
Nouvelle association?
La loi québécoise sur les associations étudiantes oblige actuellement les étudiants au cégep et à l’université à adhérer et à cotiser à une association étudiante.

«C’est laissé à leur discrétion et, selon nous, ce n’est pas démocratique», a indiqué M. Bergeron lors d’un point de presse au palais de justice de Québec. Il affirme que le système français, où le droit de libre association est enchâssé, serait préférable.
Dans leur requête, les deux étudiants soutiennent que «plusieurs associations se sont engagées dans un mouvement à saveur politique et ont cessé de promouvoir les intérêts d’une proportion importante de leurs membres» en se prononçant contre la hausse des droits de scolarité du gouvernement libéral de l’époque et en organisant un boycott.
Les deux étudiants sont membres de la Fondation 1625, mais signent la requête en leur nom personnel. Ils ont refusé de préciser clairement si cette démarche vise à créer une nouvelle association étudiante.