Gowlings dit bye-bye à ses stagiaires
Natacha Mignon
2010-07-21 08:30:00
« C’est la première fois que cela nous arrive depuis plusieurs années et ça nous brise le cœur, dit Martine Guimond, associée responsable du recrutement de Gowlings Montréal. Mais nous avons été rattrapés par la réalité.»
Elle explique que le cabinet a embauché quatre stagiaires en décembre dernier et que deux avocats juniors qui étaient en détachement chez un client sont de retour au cabinet.
« Il faut occuper tout ce monde et on a dû faire une analyse des besoins », dit Martine Guimond.
Le navire tangue, les mousses à l’eau …
Gowlings explique avoir mis en place des actions individuelles pour tenter de replacer les trois stagiaires malheureux.
« Ils sont bons, tellement bons ! On le sait et ça nous ferait vraiment plaisir de les placer. Alors chacun de nous qui a travaillé avec l'un ou l'autre des stagiaires passe plein d'appels à ses clients et à ses relations pour pour tenter de les faire embaucher. »
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OSS 117
il y a 15 ansAvec respect Me Renno
Mais la personne qui a énoncé ses propos est un associé sénior dans un cabinet pan-canadien (vous le connaissez surement d'ailleurs). Il est donc bien placé pour parler de l'attitude qu'adopte son cabinet envers les jeunes stagiaires.
Quant au montant d'argent et efforts pour les stagiaires, il s'agit de pécadilles avec les budgets qu'ils ont. C'est seulement des dépenses de marketing tout comme n'importe quelle organisation se doit de faire pour rester visible.
> > Pour citer les paroles exactes d'un associé sénior dans un cabinet pan canadien lors d'un entraînement en salle de musculation lorsque je lui ai posé la question à propos des stagiaires "We chew them up and spit them out"
> >
> > Il semblerait que cette mentalité soit généralisé parmi tous ou disons la très grande majorité des grands cabinets
>
> Je suis désolé, mais c'est complètement faux. Les grands cabinets (comme tous les autres cabinets je présume) portent beaucoup d'attention à leurs stagiaires. Ils le font pour la simple et bonne raison que toute grande organisation qui espère survivre et prospérer se doit d'assurer son avenir à travers l'influx de nouveau talent. Sans jeunes avocats, stagiaires et étudiants de talent, la structure des grands cabinets ne marche tout simplement pas.
>
> D'ailleurs, les montants d'argent et les efforts consacrés par les cabinets pour le recrutement des étudiants et leur formation subséquente sont tributaires de l'importance que nous leur accordons.
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> Je ne suggère pas que l'approche de tous les cabinets est identique, mais laisser sous-entendre qu'ils ne s'intéressent pas au sort de leurs stagiaires est erroné.
>
> Bonne journée,
>
> Karim Renno
> Osler, Hoskin & Harcourt s.e.n.c.r.l./s.r.l.
Me
il y a 15 ans>>>>>> Il n'appartient pas aux jeunes stagiaires mis à pied d'assumer la responsabilité de ce que fait Gowlings, ni d'ailleurs de ce que vous en pensez.
Lorsque je disais que je n'aime pas "ce que Gowlings fait", je faisais référence au savoir-faire, aux méthodes de travail, bref, à la formation qu'ils ont reçue. C'est excellent tout en étant vieillot. Je n'aime pas.
Anonyme
il y a 15 ans> C'est pour cette vérité qu'on m'a censuré?
La publication de cette vérité prouve prima facie l'absence de censure. Le fait que l'information ait été vérifiée avant publication démontre le professionnalisme de droit-inc.
Anonyme
il y a 15 ans> > > Moi j'ai reçu deux de ces appels et je ne passerai même pas les dossiers au comité d'embauche latérale. Je n'aime pas ce que Gowlings fait. C'est un cabinet expiré, vieux-jeu et rétrograde. Je n'en voudrai pas chez moi. Je suis parfaitement conscient qu'ils peuvent être excellent, mais qu'ils aillent ailleurs.
> >
> > Par ces derniers commentaires, je constate que Me ne travaille ni chez Fasken, ni chez BCF, ni chez Gowlings. Restent : Davies, Ogilvy, Osler, FMC, Blakes. Quelqu'un en sait plus ?
>
> BLG...
BLG ? C'est là que travaillais Amelia Salehabadi. Me, qui lui voue un amour-haine, l'a connait-il particulièrement ? Elle était là jusqu'à env. 2003, 2004, quelle est l'année de Barreau de Me ?
Anonyme
il y a 15 ans> > > Moi j'ai reçu deux de ces appels et je ne passerai même pas les dossiers au comité d'embauche latérale. Je n'aime pas ce que Gowlings fait. C'est un cabinet expiré, vieux-jeu et rétrograde. Je n'en voudrai pas chez moi. Je suis parfaitement conscient qu'ils peuvent être excellent, mais qu'ils aillent ailleurs.
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> > Par ces derniers commentaires, je constate que Me ne travaille ni chez Fasken, ni chez BCF, ni chez Gowlings. Restent : Davies, Ogilvy, Osler, FMC, Blakes. Quelqu'un en sait plus ?
>
> BLG...
Ironiquement si c'est là que Me se cache, le site de BLG ne permet pas de faire de recherches relatives aux avocats par ville, année de Barreau... Faut se taper la liste d'un océan à l'autre, en cliquant sur chaque nom (même les noms féminins, car Me n'a jamais dit qu'il n'était pas une femme). Quelqu'un a des indices pour aider ma recherche, telles les initiales...
Anonyme
il y a 15 ansJe vous conseille de lire ce livre, qui explique la scandaleuse exploitation des stagiaires du collectif de Génération Précaire.
Editeur: La Découverte.
Les phrases à retenir:
Tels les mouchoirs en papier et autres objets jetables, à usage unique, les stagiaires sont pris et remplacés à souhait.
Et tout ça pour quel résultat ? Les témoignages montrent que le stage n'est pas qu'un 'bizutage'. Ce n'est pas cette étape-certes-douloureuse-mais-qui-ouvre-les-portes-de-l' emploi. En effet, dès qu'on parle d'embauche, les stagiaires d'hier se heurtent encore aux stagiaires d'aujourd'hui dans une concurrence forcément déloyale.
Quand ne s'ouvrent que les portes des stages, les réactions divergent. Certains s'obstinent dans le cursus de leur rêve, s'adaptent encore et encore aux exigences des employeurs, enchaînent stage sur stage, en se procurant comme ils peuvent les fameuses 'conventions de stage'. Jusqu'au point de se retrouver confrontés à des propositions... de bénévolat !
Zumo de Naranja
il y a 15 ans> Je vous conseille de lire ce livre, qui explique la scandaleuse exploitation des stagiaires du collectif de Génération Précaire.
> Editeur: La Découverte.
> Les phrases à retenir:
> Tels les mouchoirs en papier et autres objets jetables, à usage unique, les stagiaires sont pris et remplacés à souhait.
>
> Et tout ça pour quel résultat ? Les témoignages montrent que le stage n'est pas qu'un 'bizutage'. Ce n'est pas cette étape-certes-douloureuse-mais-qui-ouvre-les-portes-de-l' emploi. En effet, dès qu'on parle d'embauche, les stagiaires d'hier se heurtent encore aux stagiaires d'aujourd'hui dans une concurrence forcément déloyale.
> Quand ne s'ouvrent que les portes des stages, les réactions divergent. Certains s'obstinent dans le cursus de leur rêve, s'adaptent encore et encore aux exigences des employeurs, enchaînent stage sur stage, en se procurant comme ils peuvent les fameuses 'conventions de stage'. Jusqu'au point de se retrouver confrontés à des propositions... de bénévolat !
Ouais il faut tout de même dire que c'est un livre français. La situation au Québec n'est pas encore tout à fait à ce point même si on y arrive. On y est en fait poussé par l'inflation académique qui est causé par la baisse de l'emploi mais aussi la gratuité (ou quasi gratuité compte tenu du coût réèl) des formations. Plaidant à tout vas pour des études gratuites, les alter-mondialistes n'ont pas compris que cela n'avait fait que de créer plus de compétition entre diplômés. Il suffit de voir qu'en France il faut avoir fait panthéon-assas + LLM common-law + diplôme en commerce (de préférence MBA) au minimum pour entrer dans un grand cabinet (américain bien sûr, ils se sont faits envahir sans avoir l'opportunité de créer un grand cabinet potable). Mais ne vous en faîtes pas, on va arriver à cette situation nous aussi.
Anonyme
il y a 15 ansMe Renno, what is OR's retention rate?
Anonyme
il y a 15 ans> >>>>>> Il n'appartient pas aux jeunes stagiaires mis à pied d'assumer la responsabilité de ce que fait Gowlings, ni d'ailleurs de ce que vous en pensez.
> Lorsque je disais que je n'aime pas "ce que Gowlings fait", je faisais référence au savoir-faire, aux méthodes de travail, bref, à la formation qu'ils ont reçue. C'est excellent tout en étant vieillot. Je n'aime pas.
Je fais confiance à la capacité d'adaptation des jeunes avocats nouvellement arrivés dans un cabinet, qu'ils aient fait leur stage chez Gowlings... BCF ou Fasken!
Sideshowman123
il y a 15 ansBRAVO! Toute une leçon d'humilité pour les stagiaires de grands bureaux! Je dois dire que ces annonces doivent en stresser plus qu'un ou une! Maintenant que ces personnes sont sans emploi elle peuvent compétionner pour un poste à 40 000.00$! Toute une "drop" comme on dit!