Devenir associé : mission impossible?

7 ans, le chiffre n’a pas changé depuis 2003. Selon les 75 avocats sondés dans le cadre d'un sondage réalisé par Robert Half Legal, il n’en faut pas plus pour accéder au rang d’associé.

« Bien que le nombre d’années demeure constant, la concurrence pour accéder au titre d’associé est toutefois plus rude. Il y aura moins d’ouverture dans le futur », prévoit John Ohnjec, directeur de la division de Robert Half Legal.

Selon lui, plusieurs raisons expliquent ce phénomène : certains avocats repoussent l’heure de la retraite d’un côté, et de l'autre, les cabinets font preuve d’une exigence grandissante.

« Aujourd’hui, en matière de recrutement, les cabinets se montrent plus rigoureux. et s’assurent de s’entourer des bonnes personnes, surtout lorsqu’il y a une ouverture pour devenir associé », explique Me Ohnjec au Canadian Lawyer Magazine.

La conséquence est simple : certains, qui auraient pu prétendre au titre d’associé hier, ne rempliront peut-être pas tous les critères nécessaires demain.

« Ils peuvent toujours envisager d’évoluer à l’interne ou d’intégrer un autre cabinet où il leur sera plus facile de devenir associé », conseille-t-il.

Pistes à suivre

Aussi, Robert Half Legal donne quelques conseils à ceux qui souhaitent faire avancer leur carrière :

• Toujours chercher à se perfectionner, professionnellement. Au-delà des compétences juridiques, il faut aussi vouloir aider le cabinet à améliorer ses relations clients et sa productivité.
  


• Trouver son mentor. Et, écouter les conseils de cet avocat chevronné afin de favoriser sa propre visibilité au sein du cabinet.
  


• S’impliquer. Pro bono, publications juridiques, contributions à des forums en ligne, à l’association du Barreau : tous les moyens sont bons.
  


• Réseauter. C’est la base. Toujours penser à développer son carnet d’adresses. Plus l’on connaît de gens, plus les possibilités d’entendre parler de nouvelles opportunités de carrières sont nombreuses.
  

Toutefois, John Ohnjec rappelle, à raison, que l’option « associé » n’est pas l’unique enjeu d’une carrière. Tout dépend des attentes de chacun.

Ainsi, conseille-t-il aux avocats de bien s’interroger sur leurs motivations.

« Un avocat doit se demander ce qu’il souhaite vraiment. Gagner en expérience et servir au mieux le client ? Ou, au contraire, tout faire pour accéder au rang d’associé ? », demande Me Ohnjec.

A vous de voir !