Être ou ne pas être associé ?

Céline Gobert
2011-11-28 14:15:00
Toutefois, cette course au Graal est plus qu’incertaine en des temps où le marché est mis à mal, explique Danya Cohen dans The Canadian Lawyer Mag.
Quelles en sont les implications ? Comment toucher au but ?
Voici 5 choses que vous devez savoir, pour entrer dans le club privilégié et très fermé des associés.

Ne visez pas trop haut. Avant d’aller frapper à la porte de grandes banques ou autres institutions financières, considérez ce qui se trouve à portée de main, tout près de vous.
Non pas que l’on va forcément vous rire au nez en vous voyant débarquer (quoique), mais vous risquez fort de vous confronter à un manque d’enthousiasme de la part de certains.
De plus en plus communément, de nouveaux protocoles sont mis en pratique à l’ouverture des dossiers (des montants d’argent assez stricts par exemple).
Autrement dit, cherchez à développer votre affaire auprès des clients existants, regardez de plus près votre liste clientèle.
2. Autopromotion
Se faire connaître est essentiel. Se promouvoir à l’interne accroît vos chances d’être soutenu le jour J.
En effet, en travaillant pour de nombreux partenaires, vous multipliez vos chances de vous faire connaître. Mais, ce n’est pas tout.
Il vous faut aussi vous montrer, être présent sur tous les fronts. Campagne de bienfaisance ? Recrutements d’étudiants ? Comités ? Mentorat ? Vous devez être partout.
Ce travail, qui se construit sur la durée, demande de la patience et de la motivation, certes. Mais il est crucial pour prétendre à devenir associé. Car il montre tout l’intérêt que vous portez à la gestion du cabinet.
3. Anticipation
Le débutant d’aujourd’hui sera l’avocat chevronné de demain. Pourquoi ne pas en faire votre ami ? C’est le meilleur moyen, en tout cas, d’en faire votre (futur) client. Une amitié, entretenue sur de longues années, se révèlera payante. En temps voulu.
Ainsi, construisez au fil des ans votre propre réseau.
Intéressé ? Oui. Mais bien plus efficace que de refaire surface, 10 ans plus tard, lorsque le dit débutant est promu avocat général.
4. Projection
A l’inverse d’un avocat expérimenté, le débutant doit se projeter sur le long terme, les 10, voire les 20 prochaines années. D’abord et surtout : il doit agir et penser, comme s’il tenait déjà les rênes.
Évidemment, cela ne signifie pas que vous devez traiter tout le monde de haut, mais plutôt que vous devez prendre grand soin à développer des associations fructueuses, à insuffler harmonie et respect au sein d’une équipe.
Pensez au futur. Faites entendre votre voix positive.
En soignant vos relations dès aujourd’hui, vous ajoutez des noms à votre liste de futurs collaborateurs.
5. Conviction
Vouloir devenir associé induit de nombreuses implications sur le long terme, comme vous avez pu le voir jusqu’ici. Ce n’est donc pas une décision qu’il vous faut prendre à la légère.
Il vous faut être sûr.
Parce que c’est un travail de longue haleine. Parce que c’est une perspective qui affecte votre travail au quotidien.
Plus tôt vous aurez la certitude qu’il s’agit de la direction à donner à votre carrière, plus grandes seront vos chances d’y parvenir.
Être ou ne pas être associé ? Telle est la question !