Séance ciné : tranches de rire

Céline Gobert
2013-06-07 17:00:00
En effet, ''Les Gamins'' suit les péripéties de Thomas et de son (peut-être) futur beau-père Gilbert. Le jeune homme, fou amoureux, est sur le point d’épouser sa blonde. Le second, désabusé et marié depuis trente ans, lui insuffle alors du doute plein la tête.

Deux oeuvres, deux visions du couple et de la vie. Mais également une volonté commune de dynamiter un peu la comédie romantique française, bien en retard sur les Américains qui maîtrisent et réinventent le genre depuis des lustres.
Anti routine
Ainsi, dans ''Les Gamins'', le réalisateur Anthony Marciano lorgne-t-il du côté des frères Farrelly (Marie a un-je-ne-sais-quoi) pour l’humour un peu crade, et n’hésite pas à chiper quelques obsessions chez Judd Apatow (la crise existentielle masculine).
Pascal Chaumeil, quant à lui, réitère, à quelques détails près, les mêmes recettes que dans son précédent long-métrage ''L’Arnacoeur'', sorte de ''Dirty Dancing'' frenchie. Les mecs y sont odieux, les femmes trop exigeantes, les antagonismes rapprochent, et les folies se vivent entre le Kenya et la Russie. Le résultat, hélas, est bien moins piquant et fluide que chez son rival.

Une philosophie que la bande sonore du film des ''Gamins'' musicalise d'ailleurs à merveille: dans un sens, l’amour, c’est à la fois le rock déchaîné d’un Iggy Pop, et la partition sublime d’une chorale d’enfants.