Conseillers Juridiques

Des finalistes se dévoilent!

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Un parcours professionnel hors-normes, des compétences à la tonne, et une passion contagieuse. Découvrez 5 des 22 finalistes des Prix des Conseillers juridiques du Québec par ZSA…

Il ne règne pas un esprit de compétition, mais de camaraderie au sein du milieu des juristes en entreprise. C’est ce qu’on décèle immédiatement en s’entretenant avec certains finalistes des prestigieux Prix des Conseillers juridiques du Québec par ZSA qui couronneront, le 24 novembre prochain, cinq professionnels de haut niveau, dans autant de catégories, au cours d’un grand gala à l’hôtel Sheraton.

Jean-Philippe Brunet

On n’entend donc pas de leur bouche des : « Enfin, mon travail est reconnu! », mais plutôt des paroles humbles, reconnaissantes, enthousiastes et parfois teintées d’une grande surprise.

« La première chose qui m’est venue en tête en l’apprenant, ça a été un gros : "Wow ! Je suis nommé avec Kim (Thomassin) !" C’est un immense privilège auquel je ne m’attendais pas », nous confie Me Jean-Philippe Brunet, en lice dans la catégorie Excellence en affaires et depuis plus de 14 ans vice-président exécutif, Affaires corporatives et juridiques, pour Le Groupe Ocean.

Janie Dugas
Même réaction du côté de Me Janie Dugas, directrice et conseillère juridique générale adjointe pour Vantage Data Centers Amérique du Nord, qui concourt dans la catégorie Conseiller juridique, service juridique de petite ou de moyenne taille.

« Cette nomination représente une très belle reconnaissance, car mes cofinalistes sont des juristes de grande envergure que je respecte beaucoup. J’ai même travaillé avec certains d’entre eux », souligne-t-elle.

De brillantes carrières en entreprise

On peut parfois croire que le fait d’intégrer les rangs d’une entreprise relève d’un manque d’audace, du désir de se caser dans une routine. Mais ce n’est pas du tout le cas, au regard du parcours impressionnant des cinq finalistes des PCJQ avec lesquels nous nous sommes entretenus.

Effectivement, Me Brunet, qui a par le passé frayé en politique et contribué à la Paix des Braves, entre autres, supervise à la fois les relations gouvernementales, le développement stratégique, les acquisitions, les affaires publiques et les affaires juridiques du Groupe Ocean.

Me Dugas, quant à elle, carbure aux défis depuis le début de sa carrière. Chez Vantage Data Centers, passé en l’espace de cinq ans d’une compagnie américaine à une multinationale, elle a notamment créé toute l’aile du contentieux canadien et supervise de grands projets à travers l’Amérique du Nord.

Jérémie Ste-Marie

De son côté, Me Jérémie Ste-Marie, vice-président, affaires juridiques et secrétaire corporatif chez Coveo Solutions, et finaliste pour le Prix Conseiller juridique d’avenir, évolue depuis des années dans une sphère en constante évolution : l’IA appliquée.

« Je croise des nouvelles problématiques au quotidien, et j’adore ça, lance-t-il. Avec mon équipe (une dizaine de juristes), nous réalisons simultanément du droit des affaires, du droit des marchés financiers, du droit commercial, des dossiers liés à la vie privée, la conformité, la propriété intellectuelle. Tout cela dans la niche du droit des technologies ! De plus, même si nous sommes basés au Québec, nos champs de pratique se situent dans une centaine d’autres juridictions. »

Claude-Étienne Borduas

Autant dire qu’il ne s’ennuie pas. Pas plus, d’ailleurs, que Me Claude-Étienne Borduas, conseiller juridique principal et chef des affaires juridiques – Québec pour la Scotiabank, en lice dans la Catégorie Litiges et gestion de risques.

« C’est amusant, parce que le secteur de l’entreprise est arrivé par un heureux concours de circonstances dans ma vie, raconte-t-il. Un beau matin, alors que j’étais dans ma voiture sur l’A 25, on m’a proposé de faire une entrevue pour un poste dont je n’avais jamais entendu parler. Et j’en suis sorti avec une offre d’emploi pour la CIBC ! »

L’avocat n’a toutefois jamais regretté son choix, puisque le super généraliste en lui a trouvé chaussure à son pied dans l’univers bancaire, aux facettes multiples, complexes et évolutives.

Les compétences et valeurs rattachées aux entreprises

À ce chapitre aussi, il y a une certaine méconnaissance. Avoir obtenu son barreau ne fait pas de quelqu’un un bon juriste en entreprise, et encore moins une star de ce milieu nommée aux PCJQ.

Comme l’indique Me Borduas, « La pratique en entreprise m’a permis de développer plusieurs compétences et de me remodeler. J’y ai acquis une manière plus intime de cultiver des relations, et j’y ai affirmé mon jugement, qui doit être décisif dans cette sphère ».

Mélanie Charbonneau

Pour sa part, Me Mélanie Charbonneau, cheffe des affaires juridiques et secrétaire corporative pour Alimentation Couche-Tard, finaliste pour le Prix Chef des affaires juridiques de l’année, affirme : « Chaque fonction que j’ai occupée m’a permis d’apprendre, de me remettre en question et de grandir. Un bon leader juridique doit selon moi être capable de naviguer dans la complexité avec clarté, tout en créant un environnement où les gens se sentent valorisés et engagés. Pour ma part, j’ai toujours cherché à prendre le meilleur de ce que j’ai vu chez mes mentors, et à transformer ce que j’avais moins aimé en apprentissages constructifs pour devenir meilleure. »

Elle ajoute d’ailleurs que la collaboration, la rigueur et l’agilité, une écoute attentive et la compréhension des enjeux d’affaires sont incontournables dans sa position.

Son leadership bienveillant et stratégique renvoie à celui prôné par Me Janie Dugas, qui y greffe la nécessité de savoir trouver des applications créatives à des notions juridiques quand on évolue dans une entreprise.

De son côté, Me Ste-Marie explique qu’en plus des compétences inhérentes au métier d’avocat en pratique privée – la concision, la précision, la rapidité et la créativité – le fait d’avoir intégré les rangs d’entreprises lui a permis d’avoir une compréhension accrue du modèle d’affaires et économique de ces compagnies, ainsi que des enjeux stratégiques qui y sont liés. « En plus de développer mes aptitudes en communications, puisque je conseille une équipe exécutive tous les jours », indique-t-il.

Qu’en pense Me Brunet, finalement ? « Je dirais que le sens stratégique est crucial dans une position comme la mienne. Il faut trouver des solutions rapides à des problèmes, en prévoyant toujours deux à trois coups d’avance. Alors, oui, cela nécessite d’être en apprentissage constant et de se diversifier, parce que notre carré de sable est toujours plus grand que nous le pensons. Mais c’est ce même apprentissage, cette même curiosité qui nous fait toujours avancer. C’est passionnant! »

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