Prix ZSA 2025 : honneur aux femmes!

Pour sa 11e édition, le gala des PCJQ se tenait cette fois-ci dans l’élégant Centre Sheraton situé au centre-ville de Montréal.
Dès 17h30, plus de 330 personnes, parmi lesquels figuraient les 22 juristes finalistes dans les cinq catégories en lice, ont commencé à converger vers la salle de cocktail.
Complets impeccables, cravates et nœuds papillons ajustés, robes de soirée, talons chics ; l’heure était visiblement aux célébrations, mais aussi aux retrouvailles et à la camaraderie, bien présente dans ce milieu. Un éventail de boissons et d’invitants canapés, dont des blinis au saumon fumé, des gnocchis poêlés à la fondue de tomate, ainsi que du tofu laqué à l’érable, étaient servis aux convives en attendant que la salle de bal n’ouvre ses portes.
Trois premières avocates lauréates…

Le temps fort du gala a commencé dès que les invités se sont attablés aux dizaines de tables nappées et dressées avec soin. Plusieurs entreprises bien en vue aux PCJQ avaient d’ailleurs réservé la leur : Transat A.T., Innergex, La Caisse, BDC, Groupe Océan, Pomerleau, Metro Supply Chain, Banque Nationale du Canada, Inovia Capital, Fonds de Solidarité FTQ et Alimentation Couche-tard.
Mais le cœur du spectacle se tenait évidemment sur scène, où une nouvelle fois, le maître de cérémonie était Joey Hanna, chef de bureau de Montréal au Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU, a fait merveille.
Lors de son mot d’ouverture, avec son humour habituel, il a lancé : « Des galas juridiques, c’est un peu comme LinkedIn… mais dans la vraie vie. Au lieu de mettre des likes, on va lever notre verre chaque fois que quelqu’un dit les mots honneur, humilité et privilège. »
Il n’avait pas tort, car ces trois mots ont été abondamment prononcés au cours de la soirée et lors de nos entrevues par la suite. Mais revenons au gala, où trois premières récompenses ont été remises avant que le banquet ne commence.
Le Prix du Conseiller juridique d'avenir a tout d’abord remis à Me Alyssa Wiseman, Directrice en chef, Affaires juridiques à la Gestion d’actifs Fonds de croissance du Canada.
« C’est un grand honneur pour moi, nous confie-t-elle. Je pense que cela vient récompenser le travail d’une équipe qui travaille pour le futur. Le futur de la finance, de la durabilité, de notre pays. »

Me Esther Houle, Directrice principale litiges et droit du travail chez Mouvement Desjardins, a pour sa part été lauréate du prix Litige et gestion de risques.
« Je suis encore dépassée! avoue-t-elle. Vous savez, pour bien gérer des litiges dans une entreprise, il faut avoir la confiance de l’organisation. Et c’est le cas chez Desjardins, dont les valeurs sont en symbiose avec les miennes. Alors dans ce contexte-là, avoir un travail que j’adore et recevoir ce prix, c’est un peu magique. »
La troisième lauréate de la soirée, pour le Prix Excellence en affaires, a été Me Kim Thomassin, Première vice-présidente et cheffe, Québec chez La Caisse (Caisse de dépôt et placement du Québec). Elle aussi a été très touchée de se voir célébrer par des pairs, amis et collègues qu’elle admire et apprécie.

« Ce qui a fait la différence, je l’ignore, affirme-t-elle. Mais je pense que pour réussir dans un métier comme le mien, il faut faire preuve de curiosité intellectuelle, s’entourer de la meilleure équipe possible, vouloir apprendre et garder l’esprit ouvert. De plus, à La Caisse, j’ai la chance de travailler pour quelque chose de plus grand que moi, pour le bien collectif des Québécois. »
… et deux gagnantes supplémentaires
Après ces premiers moments d’émotion, le banquet de quatre services s’est mis en branle. Les convives se sont successivement régalés d’un parfait de foie gras et canard fumé, d’un potage de carotte et de courge musquée, d’un filet de bœuf monté au Ciel du Charlevoix, et enfin d’une bûchette citron et biscuit à la pistache.
Mais toute l’assemblée attendait bien sûr impatiemment la remise des trois derniers prix. Le récipiendaire de l’un d’entre eux, le Prix Mérite de carrière, était Me Bernard Bussières, vice-président des affaires juridiques et secrétaire de Transat. Nous lui avons consacré un article complet récemment.

Mais le suspense demeurait pour les deux autres prix en lice. Finalement, Le Prix du Conseiller juridique, service juridique de petite ou moyenne taille, est revenu à Me Elisabeth Pedneault, Cheffe du service juridique, Canada chez Aon Canada.
« Je crois que plusieurs facteurs ont dû jouer en ma faveur, indique-t-elle. À travers mon statut de directrice nationale, je prouve que des conseillers juridiques formés au Québec peuvent rayonner à une plus large échelle. Je suis également très investie en probono pour la cause des réfugiés aux États-Unis, en plus de m’impliquer dans l’éducation légale des employés de mon entreprise et de la communauté. »

Puis, pour clore les PCJQ 2025, c’est Sophie Morin, Vice-présidente exécutive et Cheffe des affaires juridiques chez Pomerleau, qui a décroché le prix de Chef des affaires juridiques de l'année.
Émue par cette reconnaissance, elle mentionne : « Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours axé mes efforts sur le développement de mon équipe. Donc, dans ce prix, il y a un peu de chacun et chacune de ces collègues qui ont façonné mon parcours professionnel. »
Une communauté féminine engagée
Le fait que cinq femmes aient été célébrées lors des 11e PCJQ par ZSA est-il un simple hasard, ou bien la démonstration que les juristes féminines prennent désormais leur place dans des postes de direction dans les entreprises?
Toutes les lauréates estiment que cette reconnaissance n’est pas anodine. Plusieurs d’entre elles, comme Me Houle et Me Thomassin, saluent les modèles féminins, mères, sœurs, mentores, qui les ont inspirées et guidées au fil de leur carrière.« Je me suis rendu compte, dans notre quotidien où il faut jongler entre tous les rôles que nous devons jouer, qu’une étincelle particulière brille dans les yeux de mes collègues féminines. Je suis donc fière de voir que la communauté juridique féminine s’entraide, s’élève et s’épanouit. »
Un message d’autant plus important dans des secteurs d’activité encore éminemment masculins. « Il faut faire grandir la proportion de femmes en construction, notamment dans des postes de direction, pour que cette industrie soit en santé et se développe adéquatement dans le futur », soulève Me Morin.
Des propos qui résonnent dans le discours de Me Wiseman et de Me Thomassin, toutes deux dans le milieu financier. « Dans ma société, "they walk the talk"! Nous sommes très investis en matière de diversité et d’inclusion », lance la première, tandis que la seconde martèle : « Il faut intéresser plus de femmes au domaine de la finance, et ce, bien avant leur arrivée à l’université. »
D’un même élan, les avocates récompensées espèrent que les titres qu’elles ont remportés serviront de modèles à d’autres femmes désirant elles aussi obtenir une belle carrière. Le message est lancé.