Action collective contre GoodFood

Un consommateur dépose une demande d’autorisation d’une action collective contre Marché GoodFood, alléguant que des frais de livraison sont facturés sans avoir été annoncés.
La Cour supérieure du Québec devra décider d’autoriser ou non l’action collective, avant de décider sur le fond.
Le demandeur, Jean-Joseph Rosan, est représenté par Me Jimmy Ernst Lambert, Me Benjamin Polifort et Me Loran-Antuan King du cabinet Lambert Avocats.
Il allègue que GoodFood induit les abonnés en erreur en n’annonçant pas le prix complet.
De son côté, Marché GoodFood est représentée par Me Éric Préfontaine et Me Khaoula Bansaccal du cabinet Osler.
L’affaire trouve son origine le 16 septembre 2025, quand Jean-Joseph Rosan s’abonne au service de GoodFood, bénéficiant ainsi d’une réduction de prix sur ses quatre premières commandes.
Toutefois, au cours de la semaine du 6 octobre, le consommateur voit le prix du forfait augmenter graduellement en raison de la fin de la promotion. Il décide alors de changer de plan, pour se tourner vers le plan qui inclut deux repas de deux portions au prix annoncé de 59,95 $.
Le demandeur croit alors que son rabais a pris fin.
Mais, trois jours plus tard, le consommateur constate que le prix de sa prochaine commande s’élève à 65,95 $. « Il comprend alors que le prix de 65,95$ comprend un montant de 5,99$ pour la livraison et que la commande précédent du 9 octobre comportait en fait une promotion de 10% », pointe la demande d’action collective. « Le demandeur ne peut d’ailleurs pas, à ce stade, annuler ou modifier sa commande, laquelle sera livré le dimanche suivant. »
Le demandeur n’a pourtant jamais eu connaissance du montant des frais supplémentaires avant l'étape du paiement.
« Le prix annoncé du plan est toujours de 59,95 $ et le prix de la livraison n’est jamais annoncé, à part dans le panier virtuel, qu’il ne consulte pas, faisant confiance à la défenderesse de respecter les prix convenus », précise la demande. M.Rosan considère que GoodFood ajoute des frais de livraison une fois que les abonnés ont pris leurs habitudes avec le service.
Le demandeur s'est donc retrouvé à payer des frais non inclus dans le prix annoncé. Or, « si le demandeur avait su en temps opportun que les frais supplémentaires s'ajoutent à sa facture à l’occasion du magasinage en ligne, celui-ci n’aurait pas contracté avec la défenderesse ou aurait magasiné des options moins coûteuses. »
Le demandeur n’a d’ailleurs pas renouvelé son plan avec GoodFood la semaine suivante.
Il allègue que GoodFood a contrevenu aux articles 219, 224 et 228 de la Loi sur la protection du consommateur (LPC), en exigeant un prix supérieur à celui annoncé, en communiquant des renseignements faux ou trompeurs, ou en passant sous silence des faits importants aux membres du groupe.
Le demandeur entend être nommé représentant du groupe composé de « toutes les personnes physiques domiciliées au Québec qui ont payé des frais de livraison lors d’une transaction avec la défenderesse et ce, depuis le 17 octobre 2022 ».
Le demandeur souhaite que la Cour supérieure condamne GoodFood à payer des dommages-intérêts équivalant aux frais supplémentaires payés par les membres du groupe, ainsi que des dommages -intérêts punitifs du même montant.