La Cour suprême entendra 3 recours collectifs sur des frais de cartes de crédit

La Presse Canadienne
2013-04-11 10:59:00
Les utilisateurs de ces cartes de crédit prétendent que les institutions financières ont contrevenu à la Loi sur la protection des consommateurs (LPC) en ne les informant pas des frais de conversion de devises étrangères imputés aux cartes de crédit en tant que "frais de crédit".
La LPC exige que tous les "frais de crédit" soient inclus dans le "taux de crédit" et soient communiqués aux détenteurs de cartes de crédit sous la forme d'un pourcentage annuel.

Les institutions financières soutiennent pour leur part que leurs activités bancaires sont réglementées par les lois fédérales et que la LPC ne peut régir ce qu'ils font avec leurs cartes de crédit. De plus, selon elles, les frais de conversion ne seraient pas visés par les exigences relatives à la divulgation des "frais de crédit".
La Cour supérieure avait ordonné en 2009 à certaines institutions financières de payer des millions en dommages, en plus des dommages-intérêts punitifs. Il avait été décidé que la LPC, une loi provinciale, ne pouvait être écartée par la doctrine de l'exclusivité des compétences fédérales, ni par la doctrine de la prépondérance des lois fédérales.
La Cour d'appel avait ensuite autorisé en partie les appels contre les banques, tout en permettant aux recours collectifs de se poursuivre. Celui contre les Caisses Desjardins et certaines banques avait toutefois été rejeté par la Cour d'appel, mais des appels ont été ensuite logés devant la Cour suprême.
Ainsi, les trois recours seront maintenant tranchés par la Cour suprême.