LANEQ allègue que l'UPAC aurait utilisé une avocate comme briseur de grève

La Presse Canadienne
2016-11-17 13:55:00

Le Code du travail du Québec interdit le recours à du personnel de remplacement lors d'une grève. L'association allègue que ces tâches de représentation devant le tribunal sont normalement exécutées par ses membres avocats. « Le Code du travail prévoit qu'en cas de grève, on ne peut pas avoir recours à des scabs pour faire le travail. C'est carrément enfreindre le Code du travail. Peu importe qui est l'employeur, que ce soit quelqu'un au privé, que ce soit le gouvernement ou même l'UPAC, en fait. La loi s'applique à tous », a fait valoir Me François Desroches-Lapointe, conseiller à l'exécutif à LANEQ, au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, jeudi.
Dans le cadre de leur grève, les avocats et notaires doivent assurer les services essentiels, comme les urgences. De même, pour les dossiers de plaidoirie, lorsqu'un dossier a déjà été assigné à un avocat, ce dernier doit demander une remise au tribunal et, si elle n'est pas accordée, il doit pouvoir procéder, a expliqué Me Desroches-Lapointe.
Par leur demande d'enquête adressée jeudi au ministère du Travail, Les Avocats et notaires de l'État québécois veulent d'abord et avant tout « arrêter ce mandat-là » qui a été accordé à l'externe, a expliqué Me Desroches-Lapointe.
Jointe au téléphone, l'UPAC n'a pas encore fait connaître ses commentaires.
Les Avocats et notaires de l'État québécois font la grève depuis le 24 octobre. Le principal point en litige est leur volonté de changer carrément le mode de négociation habituel du contrat de travail pour le remplacer par un arbitrage qui lierait les parties.
L'association représente 1100 avocats et notaires qui travaillent au sein de différents ministères et organismes gouvernementaux.
Thémis
il y a 8 ansL'UPAC en situation d'illégalité ???
Il y a de quoi faire une enquête.
Thémis.
Anonyme
il y a 8 ansL'article laisse en suspend la question qu'il soulève.
Un avocat en droit du travail peut-il nous éclairer, à savoir si oui ou non un contrat de service donné à l'externe peut se qualifier de recours à un briseur de grêve, ou est autrement dérogatoire?