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Procès pour un homme accusé d’avoir intimidé et harcelé des juges

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Radio Canada

2025-11-26 13:15:19

Un dossier explosif où juges et procureurs auraient été pris pour cibles. L’accusé se défend seul, dans un procès à haut risque…

Zakaria Rizqy est accusé d'intimidation de personnes liées au système judiciaire et de harcèlement criminel. Source : Radio-Canada / Philippe Kirouac


Zakaria Rizqy
aurait créé un « climat de peur » à la Cour municipale de Québec en s'en prenant à ses juges et à certains procureurs de la Ville. L'homme de 36 ans, qui se défend seul, a choisi de subir un procès devant jury au palais de justice de Québec.

Il doit répondre de dix chefs d'accusation d'intimidation de personnes liées au système judiciaire et de harcèlement à leur endroit. Les victimes alléguées sont trois juges de la Cour municipale et deux procureurs de la Ville de Québec, dont les identités sont protégées par une ordonnance de non-publication.

« Insécurité et vulnérabilité »

À la suite de différentes expériences avec le système judiciaire, Zakaria Rizqy aurait développé « frustration et mépris », a exposé le procureur aux poursuites criminelles et pénales (DPCP), Me Louis Durand Bluteau, dans son exposé d'ouverture au jury.

Me Louis Durand Bluteau et Me Jean-François Paré sont les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) dans ce dossier. Source : Radio-Canada / Yannick Bergeron

C'est dans ce contexte que l'homme, « habile avec les mots », a envoyé un document qui aurait ébranlé les trois juges, selon le représentant du DPCP. Intitulé Future Mask Off, le document parvenu à la Cour municipale le 2 octobre 2023 a créé un climat de peur chez les juges, allègue la poursuite. Selon Me Durand Bluteau, les mots employés par son auteur, le ton et des photographies qui s'y trouvent ont causé un sentiment « d'insécurité et de vulnérabilité ».

M. Rizqy a par la suite envoyé des courriels qualifiés d' « inquiétants » par la poursuite à deux procureurs de la Ville. Les trois juges et les deux procureurs cités dans les chefs d'accusation défileront à la barre des témoins à compter de mercredi.

Même s'il se défend seul, Zakaria Rizqy ne pourra contre-interroger les victimes alléguées. Le Tribunal a nommé deux avocats pour leur poser ses questions. Le juge Maxime Roy de la Cour supérieure préside le procès qui doit durer trois semaines.

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