Recours collectif contre Air Canada

La Presse Canadienne
2015-09-02 10:30:00

Des documents de cour déposés au Québec et en Colombie-Britannique soutiennent qu'Air Canada a refusé de remplir ses obligations contractuelles et a illégalement supprimé les passes de vols.
L'avocat britanno-colombien Garrett Munroe, dont la firme Munroe and Company est à l'origine de la demande de recours collectif, a déclaré que celle-ci pourrait concerner des milliers de personnes, mais que seul Air Canada connaît le nombre exact d'acheteurs de la passe en question.
« Notre avis est qu'Air Canda a réalisé un contrat exécutoire, livré les passes de vols aux consommateurs et leur a retiré de façon inadéquate », a résumé l'avocat en entrevue.
« Air Canada a le devoir et est légalement obligé d'honorer sa part du contrat », a-t-il ajouté.
Aucun fait n'a été prouvé en Cour.
La porte-parole d'Air Canada, Angela Mah, n'avait aucun commentaire à faire sur la demande de recours collectif. Elle avait auparavant publié un communiqué déclarant qu'une « erreur de chargement informatique » était responsable des prix temporairement erronés.
« Air Canada a contacté les acheteurs pour s'excuser et a offert un remboursement », selon le communiqué.
Le transporteur aérien a averti qu'aucun vol déjà réservé avec cette passe de vols ne serait honoré. Toutefois, Me Munroe souhaite que les tribunaux forcent Air Canada à respecter son contrat initial.
« Ils disent que c'est une erreur, mais jusqu'à quel point une négligence est raisonnable quand elle permet au site Internet de présenter une offre à laquelle ils n'entendent pas être lié? », a fait valoir l'avocat.
« Ce ne devrait pas être au consommateur de deviner les motivations d'un marchand quand celui-ci fait la promotion d'un produit particulier en vente à un prix particulier », a-t-il ajouté.
La prochaine étape est d'obtenir l'autorisation de recours collectif auprès des tribunaux du Québec et de la Colombie-Britannique en vue de représenter tous ceux qui le demanderont.
Garrett Munroe a précisé que même si Air Canada décidait d'honorer les passes de vols à leur prix d'origine, l'action judiciaire se poursuivrait, car les consommateurs ont déjà perdu des trajets potentiellement planifiés.