Un patient du Dr Mailloux poursuit le Collège des médecins et son syndic!

Agence Qmi
2011-06-17 11:15:00
Le début des procédures judiciaires devrait avoir lieu le 27 juillet, a fait savoir l'homme de 31 ans, en entrevue à l'émission « Denis Lévesque », à TVA.
Expérience traumatisante
Après avoir servi pendant 10 ans au sein des Forces canadiennes, François Morin a été libéré « pour des raisons médicales » en septembre 2009. Hanté par des pratiques religieuses troublantes qu'il a dû effectuer dans sa jeunesse, François Morin est allé chercher de l'aide auprès de différents psychiatres et psychologues.
« Chez les mormons, il y a une pratique qui consiste à baptiser les morts, a expliqué M. Morin, d'un air sévère. J'ai participé à mon premier baptême pour les morts à l'âge de 12 ans. En tout, j'en ai baptisé 46... »
Pendant un an, François Morin a été suivi par plusieurs psychiatres et psychologues, mais son état n'a fait que se détériorer. À un point tel que l'année dernière, il a tenté de mettre fin à ses jours.
« En dernier recours, j'ai décidé de faire appel au docteur Mailloux. Curieusement, il a été en mesure de me faire prendre conscience de la source de mes souffrances. J'ai beaucoup évolué avec lui », a confié François Morin.
Sa rencontre avec le Dr Mailloux lui a redonné le goût de vivre.
« Cet homme-là a sauvé ma vie, a soutenu M. Morin. Le docteur Mailloux est une personne significative dans ma vie et je lui dois beaucoup. Aucun autre être humain sur cette terre ne m'a démontré autant de respect que lui. »
Remontant tranquillement la pente, François Morin n'est pas près d'oublier la date du 31 mars 2011, le jour où son psychiatre a été radié à la suite d'une décision rendue par le comité de discipline du Collège des médecins.
« Je me suis alors retrouvé sans psychiatre et aussitôt, mon état s'est aggravé. J'ai recommencé à avoir des idées suicidaires », a laissé tomber M. Morin.
Le Montréalais a donc fait parvenir une « lettre de mécontentement » à Mario Deschênes, syndic adjoint du Collège des médecins.
« Personne ne s'est donné la peine de me répondre », a-t-il fait remarquer.
Mise en demeure et poursuite
À la fin mai, un coup de théâtre se produit, quand le tribunal des professions casse la décision du comité de discipline du CMQ : le Dr Mailloux peut reprendre l'exercice de sa profession.
François Morin, qui a dû se priver des services de son psychiatre pendant 48 jours, a décidé d'envoyer une mise en demeure à ceux qu'il tient responsables de la radiation du Doc Mailloux.
N'ayant pas eu de réponse, le Montréalais a choisi d'entamer des procédures judiciaires.
« La mission du Collège des médecins, c'est de promouvoir une médecine de qualité pour protéger le public et contribuer à l'amélioration de la santé des Québécois, a indiqué François Morin. S'il ne veut pas faire honneur à sa mission pour les patients du Doc Mailloux, c'est une chose, mais je lui demanderais au moins de ne pas leur nuire. »
« Je suis une personne intense et lorsque je sens que je suis victime d'un préjudice, je prends les moyens qui sont à ma disposition. Même si je perds ma cause, ce n'est pas grave. Je me serai tenu debout et j'aurai fait en sorte que ma dignité soit respectée », a ajouté celui qui se représentera seul devant la cour.
Invité à commenter la poursuite intentée par François Morin, le Collège des médecins a refusé.
« Comme le dossier est toujours en cours, nous n'émettrons pas de commentaires », s'est limitée à dire Leslie Labranche, porte-parole du CMQ.