Une baise, deux opinions

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Sophie Bérubé

2017-12-06 15:00:00

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Une avocate s’insurge contre la culture du viol, de la haine et de l’intimidation...
Avocate médiatrice et auteure Sophie Bérubé
Avocate médiatrice et auteure Sophie Bérubé
En ce 6 décembre, l’avocate médiatrice et auteure Sophie Bérubé décortique une scène de baise qui a fait réagir une professeure d’université, Martine Delvaux, et deux chroniqueurs Sophie Durocher et Richard Martineau. Des échanges symptomatiques, selon elle, d’une culture médiatique malsaine...


Je songe à ce sujet depuis un bon bout de temps sans en parler. Mais ce week-end, une certaine chroniqueuse a fait déborder mon vase et je ne peux plus m’empêcher de me prononcer sur cette histoire un peu complexe ayant pour thème l’intimidation et la culture du viol.

Tout ça part d’une petite scène. Une toute petite scène qui ne dure pas plus que 30 secondes.

Je vous demande de l’imaginer avec sa mise en contexte :

Zoom in

La scène

Un propriétaire de boutique quarantenaire flirte avec sa très jeune employée âgée dans le début de la vingtaine et fait exprès de réserver une chambre pour deux avec un seul lit à leur congrès à l’extérieur de la ville. Ils sortent, ils se flirtent, elle danse, ils se saoulent. En revenant dans la chambre, ils s’embrassent. Et bang! Il la revire de bord violemment contre la porte-patio (son visage grimaçant plaqué sur la vitre) et la pénètre sans autre préavis.

Il lui donne quelques coups de bassin et hop, c’est fini en quelques secondes.

La fille est clairement ébranlée, ne paraît pas solide sur ses jambes, n’a pas l’air d’avoir aimé ça du tout et se réfugie rapidement dans les toilettes. Pendant que le gars n’affiche aucune émotion, sinon celle d’un gars marié qui vient de mal se comporter.
Selon vous, est-ce un viol?

Dans le cadre d’un procès, ce serait difficile à prouver ; sa parole contre la sienne, le doute raisonnable, etc...

Même que dans la tête du protagoniste, il n’y a probablement pas d’intention ou de conscience de violer. C’est peut-être normal pour lui de se soulager comme il le fait sans se soucier du désir de sa partenaire.

Mais les ingrédients sont quand même là pour pouvoir conclure qu’il s’agit bel et bien d’une agression sexuelle. Aussi, le gars est en situation d’autorité, ce qui peut vicier le consentement.

La crédibilité de cette fille-là ne tiendrait peut-être pas la route devant un juge ou un procureur, mais la description de cette scène me suffit pour croire qu’il n’y a pas consentement clair de la jeune femme. Et rappelons qu’un consentement clair est la norme imposée par la Cour suprême du Canada.

Zoom out.

Août 2015

La professeure d’université, Martine Delvaux
La professeure d’université, Martine Delvaux
Cette scène existe et elle se trouve dans le film Le Mirage qui vient de sortir à la fin de l’été 2015. Cette scène me déstabilise car je ne réalise qu’après le film qu’il s’agit d’un viol et que j’ai presque trouvé normal que le personnage masculin ne subisse aucune conséquence. À ce jour, je m’interroge encore sur les intentions du scénariste et du réalisateur quant à cette scène.

Quelques jours après la sortie du film, la professeure Martine Delvaux va plus loin que moi et considère que le film favorise la culture du viol en faisant référence à cette scène. Cela me fait réfléchir sur le sujet, sans plus.

Le chroniqueur Richard Martineau réagit plus intensément à la sortie de Delvaux en écrivant un texte qui la ridiculise et l’attaque personnellement en disant notamment que son interprétation de la scène est digne d’une fille qui ne connaît pas ça une GBS, c’est à dire : une « grosse baise sale » ! Et il fait l’apologie de la GBS en détails.

Je sacre alors à haute voix contre ce texte qui banalise l’abus d’un patron envers sa jeune employée. Je ne réalise pas (et Richard non plus?) qu’en réaction à sa chronique, des lecteurs commencent aussitôt à terroriser la professeure Delvaux en communiquant directement avec elle pour lui proposer de la violer « afin de lui montrer c’est quoi du vrai bon sexe ». Je ne suis pas consciente de ces menaces et de la peur de Martine. Je songe seulement à ma petite opinion sur l’erreur flagrante de Martineau quant à l’interprétation de la scène. N’empêche que je trouve son texte violent.

Le jour même de la parution, je croise la chroniqueuse Sophie Durocher dans un comptoir luxueux servant des salades, et je lui dis que ça n’a pas de bon sens le texte de Martineau. Surprise, elle me demande « ben voyons ! pourquoi ?! ». Je lui explique que cette fameuse scène n’a rien à voir avec une grosse baisse sale, que c’est un patron qui pénètre sans préavis sa jeune employée en lui plaquant la face dans une porte patio. Que c’est pas mal ça un viol dans un contexte de fin de soirée arrosée, et qu’en tant qu’avocate, je considère que ça pourrait clairement donner lieu à des accusations si la scène c’était produite dans la vraie vie.

Elle réagit en apparence de manière T-faleuse, mais je la sens quand même un peu douter. Elle coupe court habilement à mon analyse avec une déclaration sans appel :
« Ce n’est pas moi qui ai écrit ce texte! C’est Richard !! Tu n’as qu’à lui en parler à LUI ! » et me voilà qui me retire aussitôt de la discussion de peur de passer pour une Lise Payette qui la confondrait avec son mari.

Fast Forward

Octobre 2017

Le mouvement #metoo bat son plein et amène son lot de déclarations émouvantes sur les réseaux sociaux. L’heure est enfin venue d’écouter ce que les femmes ont à dire.

La professeure Delvaux fait la liste de toutes ces petites agressions qu’elle a subies au cours de sa vie et qui sont communes à tant de femmes. Ce patron, cet ami, etc... et elle parle de cet article de Martineau en rappelant que ce chroniqueur, en faisant référence à sa sexualité, avait ouvert la voie à un flot de messages haineux allant jusqu’aux menaces de viol.

À ce moment-là, y a-t-il une prise de conscience de la part du chroniqueur?

Richard Martineau réagit au témoignage de la professeure en l’accusant aussitôt publiquement dans son émission de radio de faire de la diffamation, non pas sans la traiter de féministe extrémiste radicale responsable de bien des maux de notre société plutôt que de s’en tenir à son vrai titre de professeure d’université. Il va jusqu’à dire qu’il ne la poursuit pas au civil, seulement par manque de temps. Bref, c’est lui, la victime.

Le chroniqueur Richard Martineau
Le chroniqueur Richard Martineau
Pourtant, il n’y a pas diffamation. Madame Delvaux dit s’être senti intimidée et harcelée par les propos publics de Martineau et a subi du harcèlement à la suite de ces propos par de nombreux internautes. Martine Delvaux avait le droit de dénoncer ces propos inappropriés et leurs conséquences (celles-ci d’ailleurs habilement ignorées par le chroniqueur.)

Mais la professeure a peur des représailles judiciaires du chroniqueur et efface sa déclaration. Non seulement est-elle alors réduite au silence, mais elle redevient la cible de violence.

Ce n’est pas tout. (Je sais c’est long mon histoire)

Le célèbre chroniqueur décide de persister et de signer à nouveau en republiant son article sur ses réseaux sociaux. Si vous saviez tous les commentaires haineux et parfois violents à l’égard de la professeure qui ont suivi sous sa sous sa « republication » !

Par exemple, une fidèle lectrice, dans un commentaire public donc je la nomme,
Juliette Dries, affirme l’hypothèse que Martine Delvaux doit rêver de se faire agresser sexuellement par Richard. ( Carrément !) Et à aucun moment, monsieur Martineau ne vient modérer les commentaires apparaissant sur sa plage publique pour faire cesser l’intimidation à son égard.

Est-ce que l’histoire s’arrête là ? Ben non.

Fast Forward

Décembre 2017

Un groupe de 80 personnes issues du milieu culturel s’insurge contre la culture du viol dans le domaine artistique et médiatique. Sophie Durocher pond une chronique qui pourrait se résumer ainsi « Ça va faire là là avec la culture du viol, c’est rendu qu’on pourra pu rien faire, rien dire, même dans l’art!». Comme si le fait de critiquer l’art pouvait empêcher l’art ou la liberté d’expression dans les médias.

Mais ce n’est pas ça qui m’a achevée.

C’est le paragraphe où Sophie Durocher décide de s’attaquer personnellement à l’un des 80 signataires. Devinez qui? Martine Delvaux. Sophie réfère elle aussi à la fameuse scène du film Le Mirage comme étant « une scène de baise intense » tout à fait mal interprétée par la féministe ! Elle en rajoute en disant : « Je ne veux rien savoir d’un milieu culturel où c’est cette militante radicale qui me dit quel film je peux ou ne peux pas voir. »

Et voilà, la méchante féministe qui s’imagine des viols partout. Je vois déjà les commentaires haineux défiler.

L’ère Trump, c’est aussi au Québec que ça se passe. L’une énumère les faits et les interprète à la lumière de son expertise tout en donnant le choix au lecteur de se faire une opinion. L’autre attaque personnellement, déforme la réalité, fait réagir, et puis se noie dans une mer de narcissisme pour se protéger de la nuance.

La chroniqueuse Sophie Durocher
La chroniqueuse Sophie Durocher
Non mais, y a-t-il moyen de faire barrage à ce genre de déversement d’accélérateur de haine ? Durocher et Martineau en produisent souvent, mais ce ne sont pas les seuls. En plus de nos spécialistes de la controverse, collectivement, nous contribuons à ce genre de climat.

Je clique, tu cliques, je commente, tu commentes, ça dégénère, alouette. Que faisons-nous pour arrêter ce cycle malsain qui gangrène notre société et donne la voie libre à des meutes qui ne savent même plus pourquoi elles s’indignent ?

Il n’est même plus question de culture du viol ici. Nous sommes dans la culture de la haine. Et dans la culture de la haine, les femmes et les faibles sont les premières victimes (je sais, il y a les immigrants, les autochtones, etc… et oui oui, les hommes aussi). C’est cette culture de la haine qui incite les fous à la violence.

C’est la culture de la haine qui est en partie responsable des nombreuses tragédies comme celle du 6 décembre 1989, il y a exactement de cela 28 ans, aujourd’hui.

SVP ! Peut-on cesser d’encourager cette culture ? Qu’on soit homme, femme, lecteur, chroniqueur, LGBTQ2, de droite ou de gauche, peut-on juste essayer d’arrêter d’inciter à la haine en polarisant les débats ou en argumentant avec des insultes ?

En passant, Richard et Sophie, ce texte ne se veut pas une attaque contre vous, je veux bien présumer de votre bonne foi. Je partage juste ce que j’ai observé depuis 2015 sur cette affaire.

Je ne vous déteste pas et si ça se trouve, on peut régler tout ça quand vous voulez en se souhaitant mutuellement une vraie « grosse baise sale consentante » (chacun de notre côté quand même, hein?). Allez, bisous.


Me Sophie Bérubé est avocate médiatrice et auteure de plusieurs romans

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48 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Bof
    Ce débat pertinent est maintenant occulté par une dose sans précédent de mauvaise foi et de positions campées. Bref, le débat est présentement impossible. Que des injures et des dogmes.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    La culture de le haine a le dos large
    "C’est la culture de la haine qui est en partie responsable des nombreuses tragédies comme celle du 6 décembre 1989"


    à l'époque on n'employait pas l'expression "culture de la haine", mais une universitaire féministe avait déclaré que le fait qu'aucun homme ne se soit dressé devant le tireur était bien la preuve de leur mépris à l'égard des femmes. Le délire féministe ne date donc pas d'hier...

  3. Sophie B
    Sophie B
    il y a 8 ans
    en partie !
    C’est la culture de la haine qui est en partie responsable des nombreuses tragédies. Ben oui, en partie.
    Notre culture nous influence. C'est fou hein ? Du vrai délire...

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Respect?
    J'aurais eu bcp plus de respect pour l'auteure si elle n'avait pas terminé son texte comme elle l'a fait. Pourquoi s'excuser à Martineau et Durocher? Surtout que le premier attaque de façon constante et virulente mais a l'épiderme tellement sensible, comme les faits relatés dans le texte le démontre. De plus, ils se défendent mutuellement dans leurs chroniques. Alors pourquoi chercher à faire amende honorable auprès de ces 2 bullies s'ils font tellement parti du problème?

    • Sophie Bérubé
      Sophie Bérubé
      il y a 8 ans
      Je ne m'excuse pas
      Je ne m'excuse pas et je dénonce leur intimidation et leur malhonneteté intellectuelle, "la mer de narcissisme' dont je parle ne visait certainement pas Delvaux.
      Par ailleurs, je leur tends la main en supposant qu'ils sont peut-etre de bonne foi et ne savent pas le mal qu'ils font.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Vous adoptez la posture de Jésus implorant dieu le père?
      " je leur tends la main en supposant qu'ils sont peut-etre de bonne foi et ne savent pas le mal qu'ils font."

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Briser le cercle
      C’est exactement comme ça que l’on brise le cercle vicieux de la haine.

    • Jean-François Hogue
      Jean-François Hogue
      il y a 8 ans
      Bravo Sophie B.
      Votre main tendue était tout à fait juste, nette et intelligible. Vous avez su comment relater des faits sans toutefois succomber à la tentation de déraper dans l’écorchage, qui vous aurait placée au mêne niveau que le couple de protagonistes cités dans votre article. Ça n’avait effectivement rien d’une excuse...

  5. Sophie Berube
    Sophie Berube
    il y a 8 ans
    Je suis demasquee !
    Haha ! Il faut croire que j’ai été élevée de même ! Mais aussi n’apprenons-nous pas en droit a toujours présumer la bonne foi. ?

  6. Un confrère
    Un confrère
    il y a 8 ans
    Vraiment déplorable
    Je suis tout-à-fait d'accord avec Me Bérubé après la lecture de son texte qu'elle a évidemment écrit avec soin tout en tentant de ne pas attaquer les individus mais plutôt mettre l'emphase sur la question délicate dont elle discute.

    Pour ma part, je ne me censurerai pas quant à mon opinion sur les commentaires et le travail de R. Martineau. J'ai toujours trouvé qu'il manque de rigueur intellectuelle et que malheureusement il manque de pondération surtout pour une question aussi délicate que celle-ci(et à mon avis, sur bien d'autres sujets) pour paraitre comme le journaliste cool qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et pour faire éclater les cotes d'écoute même si le message est complètement déplacé.

    Ne vous laissez pas perturber chère consoeur, vous dites les bonnes choses.

  7. Sylvain Bérubé
    Sylvain Bérubé
    il y a 8 ans
    Le débat avance
    «le débat est présentement impossible»

    Pourtant, ce texte démontre avec éclat le contraire. Qu'il est possible d'apporter de nouveaux arguments porteurs.

  8. Me Daniel Atudorei
    Me Daniel Atudorei
    il y a 8 ans
    Me Daniel Atudorei
    Je ne suis entièrement en désaccord avec l'opinion de Martine Delvaux et je trouve que son analyse qui veut qu'une telle scène «favorise» quoi que ce soit procède de la prémisse typiquement propre au Québec qui veut que l'homme (bref, le citoyen québécois, tous sexes confondus) est éternellement un adulte à protéger et à couver, propice à la lésion et qui n'est pas capable de penser par lui-même. Alors, réaction automatique: il faut plus de lois pour encadrer pas mal tout, y compris la parole des pauvres commis payés 12$/heure en leur interdisant le "Bonjour Hi".

    Le viol a toujours existé, c'est donc normal qu'il soit reproduit dans l'art littéraire ou cinématographique. Les artistes ne devraient pas s'abstenir de créer parce que, justement, l'homme québécois serait trop fragile selon certains pour penser par lui-même.

    J'ai vu le film en question et j'ai lu Lolita de Nabokov. Ça m'a donné pas envie de sauter une jeune de 20 ans de force ni d'amener une mineure dans mon lit. Je vois pas ou est ce «favoriser» de Delvaux. Si elle ne connaît que des hommes dont le psychique les mène à commettre ce genre de truc en voyant ce genre de film, peut-être faudrait-il qu'elle change d'entourage.

    ... et si j'étais à la direction du dept de littérature de l'UQAM (terre bénite de l'expression libre tous azimuts, si il en est), je serait profondément inquiet par une professeure qui prétenderait que le sujet X, amplement illustré en littérature depuis des lunes et de nature à «favoriser» ce même comportement en société.



    Bon, passons au pragmatique:
    La solution proposée c'est quoi? Elle veut quoi la Delvaux? Interdiction totale du film? Un index comme sous le règne Cardinal Léger?


    Quant à la Durocher, je n'ai jamais eu un gramme de respect pour elle ni pour son cher Richard. Sa réaction me semble tout à fait dans les paramètres de ce qu'on peut s'attendre d'eux.

    Quant à Me Bérubé, je lui suggérerai de concentrer sa plume sur autre chose que sur une analyse des opinions de ce couple de gnochons, rois et reine du sophisme et de la pensée gravement handicappée. Parfois même les élucubrations de Rambo Gauthier sont plus palpitantes et font plus de sens que celles de Martineau....

  9. Zoro
    L'hystérie continue
    La baise sauvage du film n'est clairement pas une agression sexuelle. Une analyse simple le démontre:
    1. L'employée fait les yeux doux au patron dès le début du film;
    2. Elle accepte d'accompagner son patron toute une fin de semaine pour un colloque d'affaires où elle n'a absolument rien à faire. Déjà à ce point les intentions du patron étaient claires pour tous (et pour elle, qui sait qu'il est marié);
    3. Sa présence au colloque est totalement inutile dans le cadre du travail;
    4. Le soir elle sort en boîte avec son patron;
    5. Elle boit de l'alcool et vient relancer son patron pour danser;
    6. Elle se rend seule dans la chambre de son patron et attend clairement qu'il lui fasse des avances;
    7. Pendant la baise sauvage, aucune contestation ou manifestation physique qu'elle n'est pas consentante ou n'aime pas ça;
    8. Par la suite aucune réaction ou terreur, elle se pousse bien sereine;
    8. Le lendemain sur le chemin du retour elle texte bien tranquillement dans la voiture à côté de son patron;

    Son consentement est clairement explicite, tant avant, pendant qu'après la baise. Bien sûr, on pourrait aller signer un contrat chez le notaire pour être sûr mais la réalité ne fonctionne pas comme ça, n'en déplaise aux bigots. On est très loin d'une agression sexuelle.

    En réalité, ce que les biens-pensants de cette scène dénoncent, ce n'est pas une soi-disant agression sexuelle. C'est leur frustration qu'un homme plus vieux et en position hiérarchique ait des relations sexuelles avec une femme plus jeune et que seul cet homme semble avoir du plaisir considérant la très courte durée de la relation. Mais ce n'est pas une agression sexuelle pour autant. Dire le contraire en se cachant derrière la culture du viol c'est justement banaliser les vraies agressions sexuelles.

    La vraie agression sexuelle du film, en passant, elle est à la fin du film. Quant la blonde de son meilleur ami lui crie 3-4 fois "non" avant qu'il arrête. Loin d'être un viol par contre.

    Martine Delvaux a cherché à culpabiliser les gens avec une analyse limitée et partiale. Qu'elle ne se plaigne pas en plus d'être critiquée par la suite ! Évidemment, si on ne pense pas comme elle, c'est de l'intimidation et du harcèlement ...

    • Sedia Stercoraria
      Sedia Stercoraria
      il y a 8 ans
      Sedia Stercoraria
      "1. L'employée fait les yeux doux au patron dès le début du film;"

      Réplique des féminazis: ça veut rien dire, elle a retiré le consentement juste après que le gars lui a retiré les sous-vêtements.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Delvaux rêve secrètement d'en recevoir une grosse dans l'cul?
      +1 pour votre commentaire bien articulé!

    • Sophie Berube
      Sophie Berube
      il y a 8 ans
      Toi tu manques d’amour
      Wow. Anonyme. Tu viens de prouver mon point avec le titre de ton commentaire.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      M.
      Ton analyse montre exactement c’est quoi la culture du viol. Tu décris exactement c’est quoi une agression sexuelle. Non, elles ne se passent pas dans les ruelles sombre, par des parfaits inconnus. Elle se passent dans des situations où, comme tu le décris si bien, tout est subtil. A plusieurs reprises tu dis que la fille ne montre pas de signes de non consentement, alors que c’est un signe de consentement que tu dois y voir avant d’avancer dans la relation. Par ce, tu manques complètement ce qui est vraiment important et démontres comment marche la culture du viol.

      Merci, je n’aurais pas pu faire mieux!

    • Sophie Berube
      Sophie Berube
      il y a 8 ans
      dans l’cul ??
      Bravo « anonyme »

      - 100 pour votre insulte vulgaire dans le titre de votre message.

      Mais la beauté de ça, c’est que vous venez de prouver mon point en très très peu de mots.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      lose her
      Réplique de la Cour suprême: le consentement doit être clair!

      Les yeux doux au début ne valent rien plus tard. Ça prend quelqu'un qui s'aime pas à peu près- en dépit d'avoir un permis d'exercise restreint- pour prendre les gens de haut de la sorte.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Pas vrai
      Ne pas montrer de signes de non-consentement peut constituer un consentement implicite. Le simple fait que les besoins et désirs de la femme n'aient pas été pris en compte ne veut pas dire qu'il s'agit d'un viol. La femme peut consentir et le regretter plus tard en se disant que si c'était à refaire elle ne le ferait pas. Ça ne veut pas dire qu'elle n'était pas consentante au début.

    • Zoro
      La séduction est en effet un jeu subtile
      Donc sur ta planète, M, tout contact sexuel sans un articulé "oui je le veux" serait une agression sexuelle. Suivant ton raisonnement, tu as probablement été conçu suite à une agression sexuelle puisque 99% des gens ne disent pas ça avant de s'embrasser, coucher ensemble, etc.

      La séduction est subtile et une question de momentum. Quand l'attirance est réciproque, les gens ne se demandent pas la permission formellement avant de passer à l'acte. Ça n'en fait pas des agressions sexuelles.

      Mon analyse du film montre clairement qu'il y a consentement avant. Le pendant et l'après ne viennent que la conforter.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      subtile?
      "Mon analyse du film montre clairement qu'il y a consentement avant."

      En fait votre analyse démontre plutôt que vous ne comprenez pas la notion de consentement en dropit canadien et que de toute évidence il y a des types dangereux un peu partout.

      Quand tu brules des étapes et/ou change ta façon de faire comme il l'a fait dans le film, il faut t'assurer que ta partenaire est d'accord. Si ton partnaire t'indique qu'il veut avoir une relation, ça ne te donne pas le droit de faire ce que tu veux pour assouvir tes fantasmes.

      Si vous pensez que la fille dans le film avait l'air de quelqu'un qui avait consenti, je plains vos partenaires. À condition que vous en ayez...

    • Anne
      Harvey Weinstein, est-ce toi?
      Les gens se révèlent dans les petites choses, notamment les choses qu'ils disent/écrivent "sans réféchir" et sous couvert d'humour.

      "Anonyme", êtes-vous un de ces harceleurs sexuels ou violeurs qui sévissent depuis tant d'années dans leur milieu professionnel et pensent qu'ils ne seront jamais démasqués? Parce que pour être aussi vulgaire et cru, je n'ai aucun doute que selon vous, votre identité est liée à ce qui se trouve entre vos jambes et à l'usage que vous en faites.

    • Anne
      Et vous êtes avocat?
      Waouh!!! Il y en a qui devrait peut-être refaire leur cours de droit pénal (ou de droit tout court) parce qu'il est clair que selon vous, le silence vaut consentement. Je ne vais pas même pas vous référer à la décision de la Cour suprême sur la question, je ne suis pas persuadée que vous soyez en mesure de la comprendre.

  10. GBS
    GBS
    "La solution proposée c'est quoi? Elle veut quoi la Delvaux?"

    Peut-être qu'elle veut que Martineau et Durocher cessent de lui manquer de respect simplement parce qu'elle a une opinion qui diffère de la leur?

    • Le gros Jean-Guy
      Le gros Jean-Guy
      il y a 8 ans
      Controverse dans un verre d'eau
      Mme Delvaux s'inscrit dans la mouvance actuelle du "débat unilatéral". Quiconque exprime son désaccord, même très poliment, sera dénoncé par Mme Delvaux. Un quidam qui adopte cette attitude, tout le monde s'en fout. Le problème, le souci, c'est que cette dame enseigne à l'université. Elle a charge d'enseigner la littérature, ce qui est très noble. Toutefois, je suis persuadé que ses convictions et attitudes ne sont pas déposées sur le pas de la porte de la salle de cours.

      Je vois mal pourquoi le couple maudit offrirait du respect à cette personne qui est une caricature d'elle-même. Nul besoin de lire longtemps ses écrits pour s'en convaincre... Beaucoup de délire, de procès d'intentions et un biais manifeste hélas. On ne peut être soi-même polémiste et ne pas accepter la critique.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Vieux jeu
      "Je vois mal pourquoi le couple maudit offrirait du respect à cette personne qui est une caricature d'elle-même."

      Euh, peut être parce qu'il est préférable d'exposer des points de vue différents sans tomber dans les insultes. Ou peut être parce que quand tu as 2 personnes avec des chroniques dans un journal, une émission de radio et plusieurs suiveux sur FB, il faudrait être responsable et ne pas personaliser une divergence d'opinion. Et qu'il faut être minable pour ne pas le faire. Mais je suis vieux jeu...

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