Charest/Marois: un face à face soutenu
Agence Qmi
2012-08-21 07:00:00
Les deux candidats ont déployé hier soir tout leur arsenal d'arguments et de blâmes dans le premier face-à-face électoral. Au cœur du débat : conflit étudiant, loi 101, référendum sur la souveraineté et corruption...
« J'accepterai jamais comme premier ministre du Québec qu'on remette en cause l'intégrité de mon gouvernement », a scandé le chef libéral après avoir rappelé que seul le rapport Moisan avait prouvé, à ce jour, qu'un parti politique, le PQ en l'occurrence, avait récompensé un donateur.
« Je n'ai pas de leçon d'éthique à recevoir de vous en matière d'intégrité », a rétorqué Pauline Marois qui venait de rappeler le « scandale » des garderies sous l'ex-ministre Tony Tomassi qui a attribué des places en garderie subventionnées à des donateurs libéraux, dont six siégeaient au comité exécutif du PLQ dans la circonscription de Lafontaine.
Carré rouge
Les chefs libéral et péquiste se sont ensuite crêpé le chignon au sujet du conflit étudiant. « Vous avez manqué à vos responsabilités en portant le carré rouge [...]. Je ne plierai pas à la rue », a martelé le chef libéral, qui a de nouveau reproché à son adversaire d'avoir cautionné la révolte printanière.
Pauline Marois a répliqué qu'une crise sociale peut être prévenue par le dialogue. « Diviser sa jeunesse comme vous l'avez fait, une premier ministre ne fait jamais ça [...] Moi, j'ai choisi le dialogue Vous avez déjà augmenté les droits de scolarité de 500 $ par année ; on a encore un rattrapage au niveau de la diplomation universitaire », a plaidé Mme Marois.
Au sujet de l'économie, Jean Charest a promis de n'augmenter ni les impôts, ni les taxes, ni les tarifs au cours d'un prochain mandat. « Vous avez augmenté les taxes et les tarifs de 6 milliards $ dans votre dernier mandat et vous vous apprêtez à augmenter les tarifs patrimoniaux d'électricité », a largué la chef péquiste.
Au sujet de la langue française, Jean Charest a reproché à son adversaire de vouloir discriminer les citoyens avec sa nouvelle loi 101. « Le français recule à Montréal. Ça n'a pas de bon sens qu'on ne puisse pas se faire servir en français, a dit la chef péquiste. M. Charest devrait aller dans la rue de temps en temps, peut-être devriez-vous vous déguiser », a ironisé Mme Marois.
Le débat s'est terminé avec le référendum sur la souveraineté. Pauline Marois s'est montrée hésitante quant au moment où elle choisirait de tenir cette consultation. « Vous jouez au casino avec les intérêts des Québécois», a tempêté le chef libéral.
!
Les débats à deux se poursuivent ce soir avec le duel opposant Jean Charest au chef de la CAQ, François Legault.
Publier un nouveau commentaire