La moitié des avocats touchés travaillaient au bureau de Montréal; les autres, de Toronto, a appris Droit-inc.com.

Certains ont déjà quitté, d’autres partiront dans quelques mois, tandis que quelques-uns ont opté pour la retraite anticipée.

Ils ont appris la mauvaise nouvelle la semaine dernière; c’est la grande patronne des services juridiques de Bell, Martine Turcotte, qui leur a fait part de la décision, au cours de rencontres individuelles avec chacune des personnes concernées.

Difficile de savoir qui exactement est visé par la restructuration, mais Droit-inc.com a appris que Pascale Mercier, Antoine Gignac, Dominique Jaar, Gaétane Valois (notaire) et Odin Thierry Larocque sont parmi les personnes touchées.

Le Secteur juridique plus touché que les autres

Rappelons-le, BCE a annoncé la semaine dernière la suppression d'environ 2500 postes de cadre de sa filiale Bell Canada dans le cadre d'une restructuration.

Ces suppressions représentent environ 6% de l'effectif total de l'entreprise ou 15% du nombre de cadre.

Le nouveau PDG de BCE, George Cope, avait déjà réduit du tiers son équipe de direction en prenant les commandes du groupe il y a deux semaines.

Ces changements devraient donner lieu à des économies annuelles de quelque 300 millions de dollars.

Le secteur juridique semble toutefois écopé un plus que les autres puisque ces licenciements représentent un peu moins de 30% des effectifs en avocats du contentieux de la société.

Cela se justifie néanmoins du fait que l’entreprise, une fois privatisée, aura moins de contraintes réglementaires à respecter que lorsqu’elle était cotée en Bourse. Du coup, les besoins en services juridiques devraient diminuer.

Le fonds canadien Teachers et ses partenaires américains Madison Dearborn, Providence et Merrill Lynch doivent finaliser d'ici le 11 décembre le rachat par endettement de BCE pour quelque 51,7 milliards de dollars ou 42,50 dollars par action.

Une question demeure cependant en suspend : Est-ce que Teachers, dont le siège social est à Toronto, gardera autant d’avocats à Montréal?