Roseline Dorcin
Roseline Dorcin
« Madame vous parlez anglais, vous n'avez pas besoin d'un interprète francophone », aurait dit le juge à Roseline Dorcin, une francophone, lorsque cette dernière a exigé un traducteur afin de s’assurer de comprendre l’ensemble des termes juridiques anglophones employés par la cour.

Selon Radio Canada, le juge aurait même ajouté qu’elle n’avait pas à « gaspiller » l’argent des contribuables.

Même si Roselin Dorcin avait tout à fait le droit d’exiger un juge francophone et un service en français, elle a accepté la proposition de la cour de faire plutôt appel à un interprète. Un interprète … qui ne s’est jamais présenté le jour de l’audience !

Un grand nombre de plaintes

La mésaventure de Mme Dorcin est-elle un cas isolé ? Oui, selon le ministère du Procureur général qui indique offrir de la formation aux différentes personnes qui travaillent à la Cour des petites créances sur la question des services en français.

Non, rétorque quant à lui le Commissaire aux services en français, François Boileau, qui a confié recevoir encore beaucoup de plaintes de francophones en Ontario qui ont du mal à avoir accès à des services judiciaires dans leur langue.

« Sur les 378 plaintes qu'on avait reçu l'an dernier, moi je dirais qu'il y en a environ 40 dans le domaine d'accès à la justice », a-t-il déclaré.