Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali à leur sortie du palais de justice de Montréal
Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali à leur sortie du palais de justice de Montréal
Les deux anciens étudiants du Collège de Maisonneuve accusés de terrorisme sont libres depuis mardi. Sabrine Djermane a été totalement blanchie, tandis qu'El Mahdi Jamali a été reconnu coupable d'un chef d'accusation réduit de possession d'explosifs.

Ce verdict surprend Phil Gurski, ex-analyste au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Il ne croit pas que le verdict de non-culpabilité cache des lacunes dans la preuve présentée par la Couronne. Phil Gurski ajoute qu’il n’est pas surpris de la stratégie employée par la défense, qui n’a fait entendre aucun témoin.

« Peut-être que la défense pensait que la preuve présentée par la Couronne était faible. Peut-être qu’il y avait un problème avec le juge et le jury. Ils n’ont peut-être pas conscience de la radicalisation au Québec et n’ont pas une bonne connaissance de ce qu’est le terrorisme. La Couronne n’a finalement pas réussi à prouver que c’était un cas sérieux », enchaîne Phil Gurski.

Phil Gurski, ex-analyste au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS
Phil Gurski, ex-analyste au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS
Le fondateur de la société Borealis Threat and Risk Consulting est d’avis que les deux jeunes adultes devraient suivre un programme de déradicalisation, même s’ils ont été acquittés, en plus de respecter leurs conditions de remise en liberté « Même s’ils sont non coupables, je pense qu’il y a une certaine radicalisation chez ces jeunes », dit Phil Gurski.

M. Gurski a également ouvert le débat sur les anciens combattants de l’État islamique qui voudraient revenir au pays. Dans tous les cas, il semble sûr que certains vont tenter de mener des actions terroristes. Il sera donc important d’après lui de bien les surveiller.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.