Me Serge Dubé, du cabinet Dubé Latreille avocats
Me Serge Dubé, du cabinet Dubé Latreille avocats
C’est une histoire dans une autre histoire… Celle de Tanya Roy, une quadragénaire originaire de St-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal. Elle poursuit le fonds d’assurance responsabilité du Barreau du Québec pour près de 455 000 dollars pour une erreur commise par Me Charles-Justin Nichols.

Il a dépassé les délais de prescription.

Elle est représentée par Me Serge Dubé, du cabinet Dubé Latreille avocats.

Les faits remontent au 30 août 2013, lorsque la demanderesse s’est rendue à La Porte Grecque, un restaurant à Dollard-Des-Ormeaux pour un souper avec des amis.

En ouvrant la porte extérieure, Mme Roy a perdu pied sur une marche d’entrée « qui lui était invisible », lit-on dans la requête déposée en Cour supérieure.

Me Roy est alors tombée la tête la première et s’est tordu la cheville, « à tel point que son pied, normalement retenu à son tibia par la malléole de la cheville, avait fait une rotation complète sur lui-même ».

Le constat était sans appel : triple fracture de la malléole. Depuis, la demanderesse « reste très handicapée. Sa cheville droite est source constante d’intenses douleurs ».

La requête explique que Mme Roy, autrefois très sportive, se retrouve privée de ses loisirs et qu’elle souffre depuis d’anxiété chronique. Le document évoque un « accident cauchemardesque » attribuable à la négligence et l’absence de prévoyance du propriétaire du restaurant qui a l’obligation de prévenir les accidents « normalement prévisibles ».

Un architecte a même constaté la configuration « illégale et dangereuse de l’entrée au vestibule du restaurant », peut-on lire.

Pour obtenir des dommages et intérêts, Mme Roy avait alors fait appel à Me Charles-Justin Nichols. Ce dernier a déposé la demande introductive d’instance une journée après l’expiration du délai de prescription.

« Cette omission de Me Nichols constitue malheureusement une faute grave par négligence », d’autant plus que l’actuel avocat de Mme Roy estime que sa cliente aurait eu gain de cause devant les tribunaux.

C’est ainsi qu’il demande pour Mme Roy demande au fond d’indemnisation du Barreau ce qu’elle aurait réclamé et obtenu si Me Nichols n’avait pas dépassé les délais, soit 454 043 dollars.