L'homme d'affaires Gilbert Rozon, à la Cour d’appel du Québec, à Montréal, le 16 mai 2019. Photo : Radio-Canada
L'homme d'affaires Gilbert Rozon, à la Cour d’appel du Québec, à Montréal, le 16 mai 2019. Photo : Radio-Canada
Accusé de viol et d'attentat à la pudeur, Gilbert Rozon change d'option et demande à subir un procès devant juge seul plutôt qu'un procès devant jury.

La cause du fondateur de Juste pour rire, qui avait d'abord demandé à être jugé devant ses pairs, a été examinée par la juge Johanne St-Gelais, lundi matin, au palais de justice de Montréal. L'accusé brillait par son absence, ce qui était dans son droit à cette étape du dossier.

Contrairement à ce qui était attendu, ni la date ni la durée du procès n'ont été fixées lundi matin.

La cause a été remise au 7 janvier 2020, le temps pour les avocats de « circonscrire le débat », a indiqué en cour l'avocat de la défense, Pierre Poupart.

Pour la deuxième fois en deux mois, Me Poupart s'est abstenu de tout commentaire dans l'affaire Rozon. Photo : Radio-Canada
Pour la deuxième fois en deux mois, Me Poupart s'est abstenu de tout commentaire dans l'affaire Rozon. Photo : Radio-Canada
Ce dernier a refusé de commenter le dossier à sa sortie de la salle d'audience.

Le procureur de la Couronne, Bruno Ménard, a pour sa part expliqué qu'il était « très commun » pour la défense de changer d'option en ce qui a trait au type de procès que devra subir l’accusé à cette étape-ci des procédures judiciaires.

Gilbert Rozon est accusé de viol et d'attentat à la pudeur – des crimes qui auraient été commis en 1980 à Saint-Sauveur, dans les Laurentides. Ces chefs ont été déposées en vertu du Code criminel en vigueur à l'époque des faits allégués, ce qui explique le libellé des accusations, le crime de viol n'existant plus de nos jours sous cette appellation.

Bruno Ménard est le représentant du ministère public dans cette affaire fort médiatisée. Photo : Radio-Canada
Bruno Ménard est le représentant du ministère public dans cette affaire fort médiatisée. Photo : Radio-Canada
L'accusé a renoncé à son enquête préliminaire le 6 novembre dernier, reconnaissant implicitement qu'il y avait suffisamment de preuves pour tenir un procès

Entre-temps, Juste pour rire et Gilbert Rozon ont enterré la hache de guerre. Le Journal de Montréal a révélé vendredi dernier que les deux parties s'étaient entendues pour mettre fin à une poursuite civile de 3,3 millions de dollars concernant la perte de commandites et de subventions causée par la chute du magnat de l’humour.

L'homme de 65 ans continue toutefois de faire face à une action collective déposée par un groupe de femmes baptisé « Les Courageuses ».