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Une coiffeuse à la retraite poursuit son chirurgien plastique

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Audrey Bonaque

2022-01-06 10:15:00

Une ancienne coiffeuse poursuit un chirurgien plastique à la retraite qui aurait raté une opération. Que s’est-il passé ?

Source: Shutterstock
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Houda Ata poursuit le Dr Yvan Larocque et sa compagnie Plastimedic Larocque Inc. pour avoir raté son opération de lifting du cou.

Me Reevin Pearl du cabinet Pearl & associates inc. représente la demanderesse dans cette affaire.

Elle reproche au défendeur d’avoir commis une faute professionnelle médicale, créé des traumatismes postopératoires et d’avoir causé des dommages à la suite de deux interventions de chirurgie plastique.

« Il a été engagé pour faire un “neck lifting” soit un resserrement au niveau de la peau dans le cou, mais il a négligé les deux opérations. Il a remboursé ma cliente des frais encourus et a reconnu que les améliorations du cou n’ont pas été faites. Cependant, il lui a demandé de signer une quittance lui enlevant ainsi toute sa responsabilité médicale (...) il a abandonné ma cliente », a expliqué son avocat dans une entrevue accordée à Droit-inc.

Elle réclame 160 000 $ à titre de dommages et intérêts.

Retour sur les faits

En décembre 2018, Mme Ata a subi une opération médicale avec le Dr Larocque pour faire un lifting du cou dans la clinique du défendeur.

Suite à cela, la demanderesse « aurait souffert d'une déformation suffisante de son cou » après l’opération et « que l’apparence était dérangeante tant psychologiquement que physiquement ».

En janvier 2019, elle aurait demandé une « chirurgie corrective » pour corriger « le défigurement physique », mais celle-ci aurait été « bâclée » au point où les cicatrices sont toujours présentes quelques mois plus tard.

En mars 2019, la plaignante a revu le médecin pour tenter de reprendre les points. Mais celui-ci lui aurait répondu « Je ne peux rien faire. Je prends ma retraite bientôt… » est-il mentionné. De plus, il lui aurait fait signer un formulaire lui retirant toute responsabilité médicale par rapport aux précédentes opérations et aux suivis. Ce qui est « illégal », selon Me Pearl.

Selon la poursuite, le Dr Larocque aurait violé plusieurs sections du Code de déontologie des médecins.

Dû à son manque de professionnalisme, de suivi et de traitement médical, cela « a conduit la plaignante à chercher par elle-même un autre chirurgien plasticien pour corriger le problème de l'opération de lifting du cou ».

Son avocat souhaite appuyer la poursuite avec un examen médical d’un autre spécialiste, mais tous les professionnels ont décliné ses demandes.

« C’est étonnant qu’il n’y ait pas de système formel de contrôle et de gestion pour ce type de praticiens. Les chirurgiens plastiques ont une formation de médecin généraliste à la base et ça pose problème. Ma cliente a vécu une très mauvaise expérience et le médecin n’a pas suivi son code déontologique. Ça touche toutes les patientes qui font de la chirurgie plastique au Québec », a renchéri l’avocat.

En novembre 2020, elle a fait une chirurgie corrective auprès du Dr Charles Guertin.

Elle demande ainsi à être dédommagée pour la période entre la première chirurgie avec le Dr Larocque en décembre 2018 jusqu'à la date de la dernière opération avec le Dr Guertin.

Droit-inc a tenté de joindre le Dr Yvan Larocque, sans succès.
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1 commentaire

  1. DSG
    mais tous les professionnels ont décliné ses demandes
    Everyone knows that doctors will never testify against other doctors. I saw that in a documentary called The Verdict with famed U.S. trial lawyer, Paul Newman.

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