Anne-France Goldwater. Sources: Youtube et Goldwater, Dubé
Anne-France Goldwater. Sources: Youtube et Goldwater, Dubé
La saga des cerfs du parc Michel-Chartrand à Longueuil ne semble pas se terminer. Dans une vidéo datant du 19 février, on peut voir un policier de la Ville de Longueuil tirer plus de quinze fois sur un jeune cerf agonisant, s’étant emprisonné dans une clôture résidentielle.

Dans ce dossier, la Ville de Longueuil estime que le surnombre des ruminants nuit à l’écosystème du parc.

Cet incident viendrait s’opposer à une récente décision de la Cour d’appel qui interdisait à la Ville de Longueuil « l'abattage de la population de cerfs du parc jusqu'à ce qu'un jugement au fond soit rendu sur notre appel en révision judiciaire ».

Il s’agissait ici d'une victoire temporaire pour la Société canadienne de prévention de la cruauté envers les animaux et pour le Service sauvetage animal. En effet, si cette ordonnance avait été respectée, tous les cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand de Longueuil auraient eu la vie sauve, du moins jusqu'au mois d'avril prochain.

Dans une lettre ouverte, l’avocate Anne-France Goldwater, qui représente l’organisme Sauvetage Animal Rescue, se dit choquée par cette vidéo.

« Nous ne pouvons enfin pas concevoir que cette scène se soit déroulée dans l'insouciance la plus totale de ceux et celles qui ont pour responsabilité de maintenir la loi et I’ordre ».

Elle ajoute: « Depuis le début de ce dossier, nous sentons un grave manque d’empathie
de nos décideurs envers les créatures que nous espérons sauver. Aujourd’hui, nous réalisons que la voie judiciaire seule n’est pas la solution ».

« À l'heure des changements climatiques, où I’humanité s’aperçoit de la nocivité de sa présence sur la biodiversité, nous ne pouvons pas concevoir que nos gouvernements continuent de préconiser des méthodes de gestion de la faune aussi barbares que celles apparaissant dans ces vidéos », mentionne-t-elle.

Elle termine en disant: « Si la quantité de sang qui s’accumule sur leurs mains ne les encourage pas à agir, peut-être que la réaction des citoyens et citoyennes aura sur eux I’effet escompté ».