Décès d’un juriste

L'équipe Droit-Inc
2016-03-04 11:58:00

Diplômé en droit de l’UdeM en 1953), il débute comme avocat en droit civil et commercial chez Lacoste et Lacoste, puis chez Martel-Bellemare-DeMuszka avant de s’orienter vers le droit criminel, étant nommé en 1960 au bureau du Procureur de la Couronne, district judiciaire de Montréal.
Il devient ensuite associé et plus tard avocat-conseil de différents bureaux, travaillant ainsi avec Phil Cutler, Antonio Lamer, Jean-Louis Baudouin, Jacques Fortin, Michel Proulx, Danièle Barot, Richard Masson et Michel Robert.
Il a plaidé devant toutes les juridictions civiles, pénales et administratives, tant devant les tribunaux de première instance que devant la Cour d’appel du Québec et la Cour suprême du Canada. En 1973, il participe à la création de l’Association des policiers provinciaux du Québec et à leur reconnaissance syndicale. Il agit à divers titres dans plusieurs commissions d’enquête, dont celles sur l’Administration des Villes de St-Michel et d’Anjou, sur les Évènements d’Octobre 1970, sur les Activités du Régiment aéroporté en Somalie.
En 1988, il préside le Comité d’enquête sur les relations des corps policiers avec les minorités ethniques et en 1996, le Groupe de travail sur les pratiques en matière d’enquêtes au sein des corps de police du Québec.
Professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, il en est le doyen de 1973 à 1976, et, plus tard, il y crée et dirige durant 5 ans le cours de techniques de plaidoiries. Professeur invité en criminologie à l’UdeM et président de la Société de criminologie du Québec (1990-92), il participe à divers congrès internationaux sur le droit pénal et la criminologie, et signe des publications, entre autres sur la procédure pénale avec Pierre Béliveau et Jean-Pierre Lussier, ainsi que sur le droit de la preuve pénale avec Louise Viau.
Co-fondateur en 1960 du Rassemblement pour l’indépendance nationale (R.I.N.), il a toujours appuyé le projet de l’accession du Québec à la souveraineté. En 1995, il est nommé à la Commission régionale de Montréal sur la souveraineté du Québec précédant la 2e campagne référendaire en faveur du Oui. De plus, la littérature, les arts, les voyages et la musique (classique, jazz, musique du monde) étaient, comme l’humour, omniprésents dans sa vie, mais son amour de sa famille surpassait le tout.
Né sur le Plateau Mont-Royal, il grandit dans le milieu modeste du Montréal de la Grande Récession des années 1930. À la toute fin de la 2e Guerre, il sert dans le service civil de l’armée (opérations de déminage du St-Laurent), puis occupe divers emplois (entre autres comme marin sur les Grands Lacs et aux Antilles) pour financer ses études jusqu’à l'Université de Montréal.