Drainville présente une version amendée de sa charte

Agence Qmi
2015-01-16 09:07:00

M. Drainville est toujours en faveur d’interdire le port de signes religieux aux employés de l’État. Il entend toutefois limiter cette interdiction aux employés qui seront engagés après l’adoption éventuelle d’un projet de loi portant sur la laïcité. Les employés actuels bénéficieraient donc d'un droit acquis.
L’ex-ministre souhaite également créer un devoir de réserve religieuse et de neutralité religieuse pour les employés de l’État durant les heures de travail.
L’interdiction du port de signes religieux et le devoir de réserve religieuse ne s’appliqueraient pas aux cégeps, aux universités ni aux municipalités. Ces institutions devraient cependant se doter de leur propre politique de neutralité religieuse.
Le personnel des écoles primaires et secondaires publiques ainsi que les employés des CPE et des garderies privées subventionnées, en revanche, devrait se plier à ces deux clauses phares de la nouvelle charte. Une exception est toutefois prévue pour les employés des garderies en milieu familial et des garderies privées non subventionnées.
Bernard Drainville propose également d’amender la Charte des droits et libertés du Québec pour y inscrire la laïcité de l’État québécois, baliser les accommodements religieux et protéger le patrimoine culturel du Québec. Il suggère également d’imposer l’obligation du visage à découvert lorsque l’on donne et l’on reçoit des services de l’État.
« Depuis le 7 avril, de très nombreuses personnes m’ont demandé de continuer à défendre la laïcité, de me tenir debout, de ne pas me laisser abattre par les critiques. Je leur dis aujourd’hui que je serai leur voix, je serai la voix de la laïcité », a affirmé M. Drainville en conférence de presse.
Il a ajouté que la laïcité envoyait un signal fort contre l’intégrisme religieux, même si « elle ne s’attaque pas directement à ce fléau ».