Juste pour rire : un jugement suspendu

Gabriel Poirier
2022-08-19 10:15:00

Le juge Marc St-Pierre a ordonné au Groupe Juste Rire de réintégrer M. Gloutnay dans ses fonctions, lui qui avait signé en 2004 un contrat de travail avec Gilbert Rozon stipulant qu’« à travers les entreprises Juste pour rire, il lui fournira un emploi permanent à vie », une convention d’emploi que la nouvelle direction de JPR, Bell et Evenko, refusait de reconnaître.
L’entreprise s’est notamment vu ordonner de réintégrer le requérant dans ces anciennes fonctions, de lui payer le salaire perdu depuis la fin de son indemnité de cessation d’emploi.
Le procès-verbal d’une audience qui s’est tenue à Montréal le 9 août dernier révèle cependant que la Cour d’appel a suspendu l’exécution du jugement, qui a été porté en appel.

La Cour d’appel a en effet jugé que les circonstances ne justifient pas d’ordonner l’exécution provisoire de la décision de Marc St-Pierre. « Je souligne également qu’un préjudice plus important encore pourrait survenir de l’exécution provisoire du jugement. Dans l’éventualité où l’appel serait accueilli, l’intimé devrait restituer les sommes versées, ce qui pourrait le mettre dans une situation de précarité encore plus grande », poursuit le juge de la Cour d’appel.
Gestion JPR était représenté par Me Catherine Gagné, Me Mark-Anthony Nakis et Me Simon Jun Seida, de Blakes. Gilbert Rozon était représenté par Me Jean-François Towner, de Jeansonne Avocats.

« Notre client, Monsieur Gloutnay, continuera de faire valoir tous ses droits pour contester vigoureusement l’appel et nous maintenons que la décision rendue par le Juge de première instance est bien fondée en faits et en droit. »
Blakes a décliné notre demande d’entretien.