La Cour d'appel invitée à se prononcer clairement sur le hijab au tribunal

La Presse Canadienne
2016-11-24 09:03:00

Appelée à se prononcer sur cette décision, la Cour supérieure a déploré le mois dernier le geste de la juge de première instance, qui violait alors la liberté de religion garantie par la Charte canadienne des droits et libertés. Le juge Décarie écrit que la thèse de sa collègue, voulant qu'une salle d'audience soit un espace laïque, n'a pas force de loi au Canada.
Mais le juge Wilbrod Décarie estimait aussi qu'en cette matière, chaque cas devrait être évalué « à la lumière du contexte qui existe lors de la comparution du témoin ».
Le juge Décarie a soutenu qu'on ne peut d'avance déclarer, dans l'absolu et hors contexte, que Mme El-Alloul aura le droit au port du hijab lors de ses prochaines comparutions devant la Cour du Québec, ni que les juges de la Cour du Québec refusent systématiquement aux femmes portant le hijab le droit de témoigner devant un tribunal.
Les avocats de Mme El-Alloul voulaient pourtant obtenir de la Cour supérieure un jugement déclaratoire afin de préciser les droits des Québécois quant à l'accès à la justice pour les personnes portant des vêtements ou des symboles religieux. Devant l'absence d'un jugement clair, les avocats de Mme El-Alloul se tournent donc maintenant vers la Cour d'appel.
L'un de ces avocats, Julius Grey, a expliqué mercredi que cette approche du « cas par cas » crée de l'insécurité chez sa cliente et quiconque voudrait avoir accès au système judiciaire. « La personne qui porte un hijab ne sera jamais sûre de pouvoir être entendue, a-t-il plaidé. Ça va lui enlever cette tranquillité que chaque citoyen devrait avoir d'être égal devant un système de justice. » Cette insécurité pourrait même pousser certaines femmes à renoncer de s'adresser aux tribunaux, selon Me Grey.
L'avocat estime aussi que le juge Décarie a erré lorsqu'il a conclu qu'il n'avait pas juridiction pour statuer sur le droit ou non de porter un hijab en cour. Mme El-Alloul, elle, soutenait qu'au-delà de son cas personnel, elle souhaitait que plus personne ne soit humilié ou dépouillé de ses droits comme elle l'a été.
« Il était important pour moi d'entendre un autre juge dire que sa collègue avait eu tort et que cela n'aurait pas dû arriver, a-t-elle écrit dans un communiqué après le jugement de la Cour supérieure. J'espère que personne ne sera traité de cette façon. » Me Grey ne s'attend pas à ce que l'appel soit entendu avant l'automne 2017.
DSG
il y a 8 ansIt's only normal that a judge wants to see a person's face when testifying. Facial expressions speak volumes as to whether a person is lying or being evasive. But enough of this debate. here's a new approach: the right to wear a Hijab is protected by the constitution. The right to drive a car is not. Keep the Hijab, take the bus.
Anonyme
il y a 8 ansUn hijab ne cache pas le visage de la personne il me semble...
avocate
il y a 8 ansLe Hijab ne cache pas le visage de la personne, mais seulement les cheveux ... ce serait comme porter un perruque mais avec du linge. Go google it first before you start judging ..
Me Meuh
il y a 8 ansVotre commentaire est complètement faux sur le plan scientifique. Les études montrent que les humains sont meilleurs à détecter les mensonges en ne faisant qu'entendre un témoignage sans être influencés et trompés par les expressions faciales.
Avant de commenter, il est important de se renseigner.
Anonyme
il y a 8 ansDSG showing us once again his ignorance. Nothing new here
DSG
il y a 8 ansIt doesn't cover the face. I got it confused with that other headgear. My mistake.
So it should be ok then. What's the judge's problem?
Santiago
il y a 8 ansJ'ai une solution toute simple, toute rapide.
Interdire le hijab dans tous les lieux publics et insérer la clause nonobstant dans le texte de loi.
D'ailleurs, quand est-ce que les politiciens vont commencer à comprendre qu'ils peuvent essentiellement gouverner en faisant fi de la Charte en utilisant la clause nonobstant?
Anonyme
il y a 8 ansVous comprenez que votre solution n'est requise que si le port du hijab (keepa, turban etc) est un droit fondamental protégé. Quand la solution équivaut à nier un droit fondamental, est-ce vraiment une solution? Pourquoi avoir une charte si dans le fond on peut bafouer ses principes au gré du jour?
Avocat
il y a 8 anshttp://www.canlii.org/fr/qc/qccs/doc/2015/2015qccs4636/2015qccs4636.html
J'étais convaincu que l'épisode de la passoire n'était qu'une parenthèse malheureuse dans la brillante carrière de cet immense avocat qui a tant fait avancer les droits fondamentaux. Or, c'est avec regret que je constate qu'il s'agit plutôt d'une débarque, d'une nouvelle envolée dans la mauvaise direction et que ce n'était pas seulement une parenthèse.
Dommage.
Anonyme
il y a 8 ansMe Grey semble avoir une mauvaise habitude de ne pas choisir ses batailles... en fait, il les prends toutes... Toutefois dans le cas du hijab, le dossier est plus sérieux. Dans le même ordre d'idée, je me demande quel est la position du fédéral quant aux photos de passeport. Quand on sait qu'on doit avoir les cheveux visible, les cheveux derrière les oreilles (pour ceux et celles qui ont les cheveux longs); aucune boucle d'oreille pour ''piercing'', pas de sourire, pas de maquillage exagéré, même pas un reflet de lumière sur un crâne dégarnie... acceptent-ils le hijab sur la photo? à vérifier....